Système D – Dépaysement – Objectif atteint.
Une expérience cinématographique plus naturelle que ça, due aux conditions de tournage, on ne peux pas… enfin je pense !
Taxi Téhéran est escapade tumultueuse jouée ou pas – mystère – qui nous fait découvrir avant tout des habitants assez hétéroclytes, et par la même, la capitale d’un pays que l’on connait qu’au travers du petit écran au gré de l’actualité. Ce sont surtout les conditions de vie de certains iraniens dont nous prenons acte à travers les discussions dans le taxi et plans caméras discrets à certaines rues.
Car oui, la discrétion est primordiale, il ne faut pas se faire repérer pour pouvoir terminer le projet. Et plus encore, toujours se méfier, car parmi une des personnes montant dans le taxi, il se peut qu’un membre des autorités ou plus filou encore, qu’un tiers très en phase avec les lois du pays ne vous dénonce.
Un réalisateur très aux manettes qui réussit avec les moyens du bord*, malgré les aléas, à nous faire découvrir son pays, mais surtout, l’ambiance y régnant, en toute objectivité.
Son docu-fiction, car pas vraiment d’autres moyens côté méthode pour prendre objectivement le pouls de cette ville (censure oblige), s’apparente limite à un vrai documentaire avec ses passagers, des locaux de cette ville très vivante et semblant chaleureuse, qui se livrent presque toujours ouvertement. On sent qu’il y a une envie de dire des choses.
Si à la fin de son film, nous n’avons toujours pas compris que nous avons beaucoup de chance de vivre dans un pays comme la France, même si tout n’est pas parfait, alors on ne le comprendra jamais.
Bon film, bonne toile !
- * Il est au volant du taxi et la caméra n’est pas vraiment du matériel pro.