Bouleversant – Généreux – Educatif.

Ce film intimiste oscille tout du long entre tristesse et joie, doute, survie et espoir. Le passage du passé au présent est efficacement monté et permet de ne pas perdre pied en regardant cette leçon de vie voire de survie.

Le choc des cultures et certaines découvertes plaisantes par le personnage principal nous donneront des vrais sourires. A contrario, le sujet de fond nous fera vaciller.

Le sujet de l’excision est évoqué profondément, vraiment et clairement, vers la fin, laissant donc en amont, plus la place pour nous montrer les galères qu’a vécu Waris, les efforts et sacrifices pour s’extirper de la vie qui l’attendait avant d’atteindre la célébrité à laquelle elle n’était pré-destinée. Ainsi, cela permet d’éviter de rendre le film insoutenable à regarder tout son long.

Que l’on se comprenne bien. Je ne dis pas que l’horreur vécue par les filles et femmes victimes de mutilations sexuelles féminines ne méritait pas un long métrage militant de 2h00 (mise au point nécessaire au cas une féministe pur et dur lirait ce review. Les angles de lecture n’étant jamais équilatéraux), mais la scène de l‘acte de mutilation montrée -et pas que cette scène- dans ce film est tellement marquante que l’effet aurait pu être contre-productif, c’est-à-dire être juste mélodramatique, voyeuriste si toute l’adaptation biographique s’était focalisé principalement sur ce thème.

C’est une histoire vraie de calvaires, de péripéties, de courage, d’un combat intéressante que l’on soit femme ou homme.

• Adaptation littéraire de l’autobiographie « Fleur du désert » de Waris Dirie.