•Sortie France le : 5 juillet 2023
•Synopsis et bande-annonce : joy-ride-vostfr (via Metropolitan Films/YouTube)
•Chronique :

 

 

Un pacte scellé — Une bande de copines dont la plus libérée n’est pas forcément celle qui surprend le plus — Assez dé…bridée comme comédie …

Oui, le jeu de mots ci-dessus est merdique, en même temps, je suis dans la tonalité du film : J’ose !

Sans aucune misogynie, c’est un film très girly, mais un spectateur y trouvera son compte, dès lors qu’il soit du genre curieux, habitué à ce type de film, ou fut de ceux qui ont aimé la série « Sex and the city. »

Premier visage, il amuse.
Car Joy Ride qui, je tue tout suspense, n’invente rien, ne montre rien de nouveau, rien de pas déjà-vu pour ce qui est des films évoquant la liberté sexuelle féminine assumée ou en marche, ce divertissement, c’est ‎haut les cœurs le plaisir des filles, le ‎plaisir de la femme libérée et là, puritaines, attention !
Toutefois, Joy Ride ne se cantonne pas à son étiquette de divertissement avec une histoire de sororité simpliste, non, il y a un second visage.‎

Évoque, dénonce, milite, est engagé mais à sa façon, ceci est son second visage.
// Évoque… :
-…En faisant plaisir à son public, il y va cash sur les femmes et leur rapport avec le sexe.‎ « Attention aux apparences, les plus sages ne sont pas forcément les plus introverties quand il faut passer à l’action » , ceci pourrait être une de ses mises en garde.
-…Est moderne, actuel, il évoque tous les fantasmes qui ont été établis sur le côté assez sage des filles asiatiques, oui, ils sont mis très à mal ici. Du caractère, du langage sans filtres sur le sexe, l’image ou le fantasme de la femme asiatique est – si on fait partie des personnes qui ont été influencées par des discours, remarques et propos en ce sens – fortement bousculé.e dans notre tête.‎
-…Les différents traits de caractère de femmes grâce aux portraits de personnages – qui sont toutes attachantes même dans leur folie et dans leurs pulsions sexuelles – permettent d’explorer un très grand nombre de cas, et si un entraîneur de sport collectif en formation veut comprendre comment éviter le flingage en une nuit de son équipe, Joy Ride lui sera utile.
// Dénonce… :
-…Le racisme asiatique ? Le cou ne lui est absolument pas tordu, bien au contraire, il est astucieusement bien exploité.
-…En se jouant des caricatures et des fantasmes sur la communauté asiatique, il montre que même entre elles, une vexation est vite arrivée si on se trompe sur l’origine de la personne. Cela peut être parfois pris comme une insulte.
-…Cette Chine moderne en lui taillant un joli portrait. Joy Ride c’est aussi un portrait de la Chine moderne qui se cache bien de l’être, mais dont une partie de la nouvelle génération profite bien, très bien même.
// Milite… :
-…Contre une certaine hypocrisie. Film sur l’identité – ici l’asiatique – et sur la reconstruction identitaire, cela s’effectue en mode cool, légèrement barré et plutôt féministement engagé.

Road trip, aventure qui effectivement ne propose rien de nouveau depuis l’avènement du genre avec la saga de films Very Bad Trip et de la série Sex in the city, Joy Ride se regarde vraiment pour ses actrices et les sacrées mésaventures que vivent leurs personnages, pour ce qui leur est infligé par moment, surtout durant des situations d’improvisations.
‎Il s’agit d’un plaisant vide-tête qui m’a plutôt surpris, un très bon divertissement à se faire entre potas ou seul.e. Bonne toile !

 

 

« Beaucoup de chinois parlent américain, peu d’américains parlent chinois »

« Les vrais amis nous aiment au point de nous pardonner »

 

 

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