•Sortie France le : 19 juillet 2023 •Synopsis et bande-annonce : sousletapis (via Paname Distribution/YouTube) •Chronique :
Une événement qui resitue tant de choses — Une famille comme tant d’autres dans le fond — Un mode d’emploi ? Un mode d’emploi en partie oui ! …
Comment donner son ressenti sur un film quand le synopsis et la bande-annonce ont volontairement dévoilé le fait majeur ?
Hé bien quand l’ensemble est bien présenté, on peut en dire des choses et c’est le cas avec Sous le tapis.
Le récit est simple, linéaire, concis, il présente une situation plus burlesque que dramatique, plus prosaïquement, porté par la grande Ariane Ascaride dans le rôle d’une grand-mère survoltée puis résiliente face à une situation inattendue, en phare de famille, ce film sur l’acceptation et la gestion en tout genre de ce qui va inéluctablement nous tomber dessus à un moment est une efficace comédie dramatique.
Au programme : La bienveillance, l’innocence perdue des enfants et leur rentrée fracassante dans la réalité de la vie, leur rencontre avec la mort, des âmes meurtris par des non-dits, les différentes manières de gérer une telle situation, Sous le tapis dont on regarde de véritables instants de la vraie vie, ne laissera pas tout le monde indemne.
Force du film : Le contre-pied.
Il devrait être triste, mais non !
En effet, plus touchant que triste, même si il nous tire quelques larmes, Sous le tapis s’apprécie pour ses personnages dont aucun ne se ressemble, leur lien, l’évolution de leur relation et bien-sûr la situation qu’est ce mort caché sous le lit.
Pour sa partie dramatique, avec une scène à la Adam et Eve nus marchand dans un champ qui est en balance avec une mise en caveau, bref, la vie et la mort, des indissociables, il comporte plusieurs clins d’œil et des symboles forts parmi tout le burlesque de la partie comédie.
Film fort, Sous le tapis, j’ai fortement apprécié les portraits de trois femmes, toutes avec leurs douleurs intérieures qu’elles cachent bien.
Le film porte bien son titre, pas pour l’histoire de départ, mais pour cet instant dans une voiture qui est l’occasion d’une vibrante révélation, mais aussi pour tous les sentiments et non dits qui sont comme expulsés d’un corps qui n’en pouvait plus de les retenir. Impossible de ne pas succomber émotionnellement devant ce moment du film, surtout quand il nous implique.
Au final, ce film n’est pas aussi classique qu’il voudrait nous le faire croire, il cache bien son jeu, est intelligent dans sa forme, utile à certain.e.s côté fond. Bonne toile !
« C’est horrible, c’est injuste, mais tu dois l’accepter »