•Sortie France le : 27 septembre 2023 •Synopsis et bande-annonce : deserts-vostfr (via Dulac Distribution/YouTube) •Chronique :
Une première scène qui en dit peut-être long sur le reste à venir — Des sacrés costumes portés par des losers sympathiques — Le capitalisme, seule la personne qui manipule bien les règles s’en sort en transformant les autres en moutons ou en pauvres …
Un « sacré » duo, limite en mode Dupont et Dupond*, mais qui ici n’ont pas du tout la même vision des choses. Parfois désolant, quelques fois drôle, Déserts donne l’impression qu’il s’agit d’un cirque, tant les traits sont parfois forcés et l’absurde qui est bien géré, laisse une impression de folklore. Mais, dommage que Déserts, on peut être perdu dans tout ça, un contenu peut-être trop chargé !
« C’est facile d’emprunter, mais pour payer… »
Des crédits sont accordés à des personnes qui n’ont pas vraiment de moyens pour les rembourser, comédie de genre dépouillée et où le burlesque domine, Déserts est l’occasion de découvrir la légèreté dans l’attitude des personnes face à des choses graves.
Deux agents du recouvrement, des galériens qui ne chôment pas, pas très conciliants mais patients et surtout trouveurs de solutions car cela est dans leur intérêts, plus que les beaux paysages arides qu’il met en avant, Déserts, c’est surtout la réalité sociale peu confortable ici présentée qui se retient.
Mélange d’absurde, de poésie, de mélancolie, le fond du film est une chose, sa forme – thriller, western, fable, film social ?????- est tout autre.
Dégageant un fort ressenti de longueur qui en plus donne l’impression qu’elle est exacerbée avec du remplissage, faussement drôle, Déserts m’est paru tel un concept cinématographique trop poussé ou que j’ai peut-être tout simplement mal compris.
Toutefois, j’ai apprécié sa photographie, les travellings qui montraient l’évolution économique du Maroc, les contrastes, les vérités criantes qui sont montrées.
Côté vérités criantes voire les dénonciations, le Maroc et son évolution, le Maroc et sa population dont une grande partie vit dans la pauvreté et se débrouille comme elle peut, avec ce qu’elle a ou plutôt ce qui lui reste, les conséquences de la misère sociale qui transforme certains et moins d’autres, une misère qui pour survivre, peut faire perdre leur âme à certains qui ont leurs problèmes, Déserts, pour moi, ça balance !
En effet, il y est montré l’interdépendance dans la chaine de la misère sociale, oui, c’est un énième envers du décor du Maroc qui est ici présenté et celui-ci n’est pas désintéressant dans une œuvre assez particulière, qui n’est pas dépourvue d’intérêt, enfin…en fait, mon souci avec Déserts est qu’au bout d’un moment, je ne sais plus où on voulait m’emmener, voilà ! Bonne toile !
« Les seuls endroits qui ne désemplissent pas sont les bars. Ils ne seront jamais vides »
« C’est quand on est entouré de trop de bonheur qu’il faut craindre le pire »
- * Duo de policiers dans la série des bandes dessinées de Tintin.
- p.s. : Une nouvelle fois dans un film se déroulant au Maroc, Casablanca est décriée. Le pourquoi ?