Chroniques de Téhéran, +++-

•Sortie France le : 13 mars 2024
•Synopsis et bande-annonce : chroniques-de-teheran-vostfr (via ARP Sélection/YouTube)
•Chronique :

 

Une ville Des singularités fortement ancrées Surprises au tournant encore, alors que l’Iran et ses spécificités locales nous ont été déjà beaucoup montrées …

Je tue tout suspense ! Chroniques de Téhéran qui comme dit le synopsis présente neuf visages de la vie quotidienne en Iran, vient s’ajouter à la liste des nombreuses œuvres cinématographiques iraniennes dont on peut à chaque fois louer le courage et l’efficacité.

Dialogues de sourds qui vous fera relativiser ceux avec notre administration locale que vous ne trouverez pas si mal que cela, le ton du film est donné dès la première scène.
Pays‎ dans lequel vous avez le droit d’être vous, mais pas trop, car l’originalité n’est point une option, se conformer aux règles il faut, sinon !
Voilà le programme de ce film très original dont l’ensemble s’apparente à un documentaire empreint d’un très fort cynisme, de résilience, un documentaire très objectif qui effectuerait une radiographie du comportement de son système administratif, du mode de vie imposé et surtout de l’hypocrisie qui semble résider dans le pays.

Chroniques de Téhéran :
– David est à peine né et il crée déjà des problèmes.
– Selena est une enfant pleine de vie, mais on comprend avant elle que sa joie de vivre va être étouffée sous moultes couches de tissus. (- Cette séquence, c’est du génie côté illustration. -)
– Aram. Elle est prête à devenir une grande négociatrice.
– Sadaf découvre des choses et elle est bien étonnée de certaines…comme je le fus.
– Faezeh n’est pas née de la dernière pluie et son attitude devrait inspirer d’autres personnes qui se trouveront dans sa position.
– Farbod. Son traitement me fait comprendre que si un jour pour une raison qui m’échappe, je dois me rendre en Iran en tant que simple citoyen du monde, il va me falloir trouver les bons mots pour expliquer ‎tous mes tatouages aux autorités locales.
– Siamak ou les spécificités d’un entretien d’embauche pour un homme qui est différent, bien plus que celles subies par une femme.
– Ali tout comme nous comprend que dans son pays, la figure et le statut du père sont intouchables, un peu comme le drapeau et son omniprésence. Donc mettre en un parracide* toute inspiration culturelle antiq‎ue qui soit, quelle drôle d’idée !
– Mehri. Dommage pour elle.
– Plan de fin de cet original film à sketches = Un avertissement ou un fait !? Métaphorique ?

« On ne fait pas », « Vous ne devez pas », « Il ne faut pas », « Faites plutôt ça que ça. »
Plans fixes, « discu‎ssion‎s, »‎ « échanges » durant des dialogues qui peuvent donner le tournis ou qui s’apparentent au jeu du chat et de la souris, les choses sont limpides sur la façon de faire en Iran, même dans ce qui est supposé être votre espace « privé. » Bonne toile !

 

 

  •  * Parracide : L’acte d’assassiner son père, une grande figure familiale à l’autorité naturelle ou avec un ascendant sur vous, une figure paternelle (son père, un patron d’entreprise à l’ancienne, le dirigeant d’un pays…)

 

  •  p.s :  Le service public là-bas, c’est vraiment une toute autre notion que chez nous.

 

 


 

@cineprochereviews