Ne parlera pas qu’aux natifs des îles – Du sérieux avec beaucoup de légèreté – Pas un film folklorique, mais un film avec du folklore faisant partie de l’identité des locaux.
Un film s’adressant à tous les déracinés quelle que puisse être leur origine.
30° couleur est un film que je qualifierais d’intimiste en ce sens qu’il permet de mieux faire comprendre la vie des domiens aux continentaux et autres curieux ou décérébrés. Pour ces derniers, je pense surtout à tous ceux pour qui originaire des antilles signifie Francky Vincent, Kassav’, Zouk Machine, Compagnie Créole, p’tit punch, la Poste, sa kay’ (ça caille, le gentil jeu de mot), le soleil, les cocotiers, la vie paisible tellement qu’un très grand nombre la quitte pour l’hexagone…enfin ce tas de clichés quoi !
Il y a aussi une culture. Noire, hérité du colonialisme français, donc des esclaves, vaudou, européenne. Tout simplement métissée. Car oui, les doms sont très très métissés, n’en déplaisent à certains.
Il manque un chiffre au titre du film. Ce n’est pas 30° couleur – chiffre correspond au nombre d’années durant lesquelles le personnage principal du film n’est pas retourné voir les siens « au pays » et aussi à la température en moyenne des lieux – qu’il aurait fallu l’appeler, mais plutôt 360° degré, car c’est un bon tour d’horizon dans une région antillaise et une culture contemporaines.
30° couleur est assez juste dans le fond et les faits. Je ne ferais l’injure de contredire la vérité à un homme sachant de quoi il parle !
Missié Lucien Jean-Baptiste. Mèsi !
- P.S : Avec ce film, certains comprendront mieux l’insulte « Bounty » ou « Oréo ». Enfin, je considère que qu’il s’agit d’une insulte. Oui, nous sommes beaucoup a occulter notre culture en arrivant dans un pays ou sur des terres inconnues. Bon sens pour une meilleure intégration. Perdre son identité pour être accepté. Sacrifice souvent vain étant donné que l’on voit d’une personne que ce qu’il est physiquement, en France en tout cas.
Mais une chose que beaucoup oublie, le retour de bâton. En grandissant, le déraciné retourne inéluctablement à ses racines. Et là, cela ne se fait pas souvent sans heurts. Hélas !