L’Amérique sudiste et esclavagiste – Un noir à cheval – Attention les yeux et les oreilles.
Django Unchained où comme avec Inglourious, c’est un brin de révisionnisme mais ici, avec beaucoup plus de perversité, en fait toute celle (probable) de l’époque mais en Tarantino style.
Dans la salle, c’était 30 ans de moyenne d’âge, entre potes, pour un Tarantino une nouvelle fois terribilis qui ne se commente pas, qui juste, se regarde.
Pour ! Waltz en chasseur de prime et guide cyniquement et fabuleusement drôle comme dans Inglourious Basterds mais en gentil expéditif et poli cette fois ; Pour ! Jamie Foxx impeccable dans son rôle de vengeur et de mari motivé par une quête précise ; Pour ! Ce qui s’avère sûrement être la scène la plus drôle du film avec La naissance probable et burlesque du KKK mené par un Don johnson et Jonah hill complètement à l’ouest. Avec le talent qui lui est reconnu, Tarantino a su les rendre ridiculement sympathiques ; Pour ! Leonardo DiCaprio en négrier classe mais bien pervers cet enfoiré qui prend le risque d’incarner ce type de personnage ; Pour ! Samuel L Jackson en majordome vieux crouton indigeste pire qu’un négrier. sa transformation physique est tout simplement stupéfiante. Curieusement, c’est son personnage qui suscite peut-être le plus d’animosité voire de haine.
Donc oui, les bons acteurs à la bonne place pour ce western spaghetti à l’ancienne made in Tarantino qui n’est pas vraiment un remake du western Django.
Certains trouveront que la communauté blanche est trop dénigrée et d’autres trouveront que Tarantino en fait trop sur les propos racistes. En même temps, ce n’est pas un film sur Oui-Oui. Pour une fois qu’un réalisateur, et pas des moindres, n’y va pas avec le dos de la cuillère pour dire ce qu’il y a dire, et surtout évoque cette période de l’histoire de l’Amérique !
Pourquoi devrait-on être heurté quand la sauvagerie des blancs négriers et esclavagistes est portée à l’écran, certes de façon brute, crue et second degré, limite burlesque, alors et que lorsque d’autres en parle de façon lisse, quand ils osent, il n’ y a pas grande monde pour dénoncer l’ignoble hypocrisie.
De mémoire, Tarantino n’a jamais dit que son film était un film militant.
Un peu de l’esprit des films Trinita avec Terence Hill et Bud Spencer pour la déconnade, de la Blaxploitation pour la revendication, du Inglourious Basterds pour l’ambiance, cette comédie parodique western est jubilatoire.
Un sorte de buddy movie improbable avec deux hommes alliés pour la vengeance et le pognon. Voire un allemand – car la référence au Nazi à cause du rôle de Waltz dans Inglourious vient de suite en tête – et un noir s’associer ! Y’en a qui vont trouver cela de mauvais goût voire de très mauvais goût. Bon, s’ils s’étouffent de ça, honnêtement, vive Django Unchained.
Donc ce film. Oui oui oui oui oui oui ! Juste choisir une bonne place car on ne voit pas passer le temps passé, mais les genoux souffrent.
On passe un très bon moment, mais quand on est noir, ce n’est pas évident d’entendre tout ce concentré de propos racistes tout le long du film.
Finalement, cela se commente.
- P.S : La scène où Tarantino apparait, celle où les protagonistes échangent avec des propos, des propos quoi… que tout le monde autour de lui tient et lui qui s’efforce à ne pas les employer. Chapeau.
Une réflexion sur “Django Unchained, +++++”
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