Inch’Allah, ++++

 

Intègre – Une décision – Plus rien à perdre.

Un saisissant témoignage sans parti pris. Un conflit vu avec un regard brut, très intimiste, mais surtout humain et fort.

J’ai lu sur l’affiche « par les producteurs d’Incendies« , je n’ai pas cherché plus loin. Je savais que je devais voir ce film et qu’il y aurait peu de chance que je sois déçu ! Réflexion juste !

Parfois plus dur auditivement que visuellement, ce film nous propose un nouveau regard sur le conflit du Proche Orient et cette fois, c’est à travers le vécu d’une étrangère.
Cisjordanie, dans un camp de réfugiés palestiniens, une jeune sage femme canadienne, québécoise plus précisément, qui peut-être qu’elle a été mal briefé, ne s’attendait pas vraiment à vivre ce qu’elle a vécu, le peu de temps qu’elle y est restée.

Inch’Allah nous met sous pression. On prend peur pour tous les protagonistes, car le danger est de tout bord, la tension peut faire dégénérer les choses à tout moment. Nul n’est à l’abri et la fonction, toute noble soit elle, n’est pas un passe. Chloé le comprend à ses dépens.
Donc oui, ce film n’est pas un énième témoignage sur ce conflit, il est un réel nouveau regard de ce qui pourrait se passer là-bas.

Le contraste est saisissant côté paysage entre le lieu où elle exerçait et son lieu de résidence dans son pays. La sage femme Chloé va s’en retrouver transformer après sa mission.
À travers son expérience, on nous fait encore plus comprendre qu’entendre, voir de loin, juger sans savoir n’est rien. Tant que l’on a pas vécu ne serait-ce une seconde en ces lieux, vivre la tension permanente, vivre les invectives que l’on soit d’un camp ou d’un autre, il faut éviter de juger. On ne se fait pas une idée de ce qui se passe là-bas, ce serait bien trop facile.


 

@cineprochereviews