Film éthique ou propagande – Film pas forcément pour geek ou militaire, même si plutôt technique – Film flippant, un anti American Sniper.
La nostalgie du terrain, le blues. Un train-train très routinier, pour ne pas dire trop conventionnel.
Ce film pourrait se résumer par le discours d’accueil du Colonel aux recrues dans le hangar, et pas que celui-la. Il est empreint d’un tel cynisme, celui constituant les bases du film.
Il y a ici un voyeurisme avec un contraste bien poussé. Une froideur sidérante faisant comprendre aux spectateurs que le film de guerre moderne risque d’être chiant, car elle sera bien aseptisée, et surtout bien à gerber.
Si vous avez vu American Sniper, éthiquement, à coup sûr, vous déduirez que quand un soldat est sur le terrain, la guerre semble être finalement plus morale que derrière un écran où la facilité, le manque d’emphatie, l’ultra-réalisme et tout ça sans la peur, hé bien que tout est trop facile.
Même si au final, le soldat, quel que soit son mode de combat, il devra toujours avoir le cœur bien accroché – peut-être encore plus derrière son écran – au vu de tout ce qu’il voit hors combat.
Car, ce n’est pas parce l’on ne salit pas les mains que l’on n’a pas d’état d’âme et une conscience.
Pas l’odeur de la guerre, pas le bruit, la nouvelle « guerre », aseptisée, avec des horaires d’employé de bureau. La fameuse « guerre propre » c’est donc ça !
Comme un nœud dans le bide en sortant de la séance, mais plus de dégoût qu’autres choses et sans être hypocrite, on passe vite à autres choses, car… on est si loin de tout ça, d’où l’intérêt du film : Montrer l’envers du décor de ce que nous fantasmons en regardant les chaines d’info en continu. Implacable !