L’amour est dans le pré dans l’après 68 – Une très belle chanson dans un amphi (à trouver, à écouter et à décortiquer) – Une explication métaphorique sur la lourdeur et la légèreté pour évoquer une certaine condition de vie. Elle est plutôt bien trouvée.
Une histoire d’amour au féminin entre une agricultrice assez réservée dans la ferme familiale et une féministe très libérée au début des années 70, donc tout juste après les événements de mai 68, la période des idéaux sociétaux. Cliché penserez-vous ? Bah non !
Moi, masculin, j’avoue avoir pris un petit cours d’histoire amoureuse féminine.
« C’est un beau roman, c’est une belle histoire… » comme dit dans la chanson. Elle pourrait s’avérer éloquente pour parler de ce film plutôt instructif et pédagogique qui englobe plusieurs sujets d’une époque dont surtout, la naissance du mouvement activiste féministe en France.
Traité sans concession côté image, car dans ce film la nudité est la nudité. Crue, simple, naturelle quoi ! Presque génante à regarder. Cela est peut-être dû au fait de ne pas avoir l’habitude de voir ces deux actrices Izïa Higelain et Cécile de France en pareille situation.
Légèreté, gravité, turpitudes, violence du rejet, s’accepter et assumer, s’émanciper, tracer son chemin et suivre sa voie en n’ayant pas peur de laisser beaucoup de choses et surtout de personnes derrière soi, se battre pour une cause juste quelles qu’en soient les conséquences, c’est en partie ce que vous verrez dans La Belle Saison. C’est surtout l’époque à laquelle le film se déroule qui lui donne du piquant.
Si réticence vous avez, car vous vous sentez en partie concerné et que avez peur que ce film vous méprise, et bien il n’en est rien. Cela vaut le coup de se laisser porter par sa curiosité car mérite le coup d’oeil. Le voir, l’analyser, le comprendre, les sujets sont bien abordés et traités, il n’y a pas de voyeurisme, ni de singerie, mais beaucoup de sincérité.
Ce film est au-delà de l’intéressant, apporte et enrichit pour son savoir personnel, et qui pour moi, rend hommage à toutes ses combattantes féministes.
Bon film, bonne toile !