⌈ Les 4 saisons – Un qui prend beaucoup la lumière – Des abcès à crever ⌋
Les liens du sang sont comme ceux avec la terre. Parfois complexes et surtout assez en dents de scie.
Ce Qui Nous Lie nous présente une histoire de famille et une autre sur le vin avec ses puristes et ses passionnés qui en parlent avec beaucoup de justesse. Forcément, il est attractif si on s’intéresse un tant soit peu à l’univers viticole. Et pour ne rien gâcher, le casting, plutôt complémentaire, a été bien fait.
À la différence des excellents Tu Seras Mon Fils et Premiers Crus, ici c’est la vie entière d’un domaine viticole que nous suivons, en ce sens, que Ce Qui Nous Lie va plus en profondeur dans la vie et la gestion du lieu : les choix, la cueillette, le traitement des vignes à différentes saisons, les problèmes financiers, la fête de la fin des vendanges, etc…
En effet, le film est plus axé sur la Vie que la dualité et la rivalité familiale dévorante. Il y a plus de solidarité et de complicité, à l’image de la belle scène durant et juste après la fête de la fin des vendanges, au petit matin plus précisément. En fait, ce film parle tout simplement d’amour.
Se renouveler au risque de perdre plus que ce qui a déjà été perdu. Ça, c’est l’intrigue !
Apprendre une vie, car ce n’est pas parce qu’on est né dedans que l’on est. Alors imaginez ce que cela doit être pour les autres.
Ce Qui Nous Lie est aussi très instructif sur la matière première que les beaux plans mettent en valeur : la vigne, les Hommes et les lieux. Un ensemble, qui bien géré devient une osmose.
Quelque chose d’assez fort se dégage de ce film, pourtant simple.
« L’amour c’est comme le vin. Il faut du temps, il faut que ça fermente, pas que du pourrissement. » (- À retenir ! -)
« La Bourgogne est un pays exotique »
Beau, touchant, fort, des beaux instants, des poilades avec Pio Marmaï, Jérémie qui lors d’une mise au point se lâche, mais qui se perd et nous aussi du coup, ou encore lors de l’émancipation du personnage de Juliette. Je n’oublie pas le côté dramatique évoqué à travers plusieurs conflits relationnels.
Ce film est un mélange de plusieurs émotions qui sont savamment gérées, comme un bon bourgogne fait de différents cépages à base de pinot noir et/ou gamay.
Un film qui fait lâcher prise et fait du bien durant, curieusement, 1h54. L’étonnement est dû au fait que l’on n’a pas l’impression qu’il dure presque deux heures. Il semble bien plus court.
Petit coup de gueule.
Une scène assez intéressante reflétant l’absurdité d’un système, celui que je considère comme l’un des plus grands rackets légalisés depuis trop longtemps. La scène chez le Notaire est très représentative de cela et ne calme pas – dans le sens met K.O – que nos personnages.
Très appréciable : Le nez et l’expérience contre les applications.
Encore une dualité bien exploitée qui pour nous spectateurs, sont de bons instants propices à rire.
Bonne toile et très bon film !
- p.s : En plus de faire plaisir à notre vue, notre ouïe se retrouve gratifier d’une très bonne bande son.