.Sortie France le : 6 décembre 2017
 .Synopsis et bande-annonce : santaandcie (via AlloCiné)
 .Chronique :

—   Très fun comme travail, à l’image du patron – Souci de productivité même en Laponie – « D’après une histoire vraie » , reste à savoir laquelle.   —

Je me risque à faire cette pertinente et chauviniste remarque d’entrée : Santa & Cie est un film que – j’en suis certain – dans l’ensemble, les ricains n’auraient guère fait mieux ! (- Bim ! Mic drop -)
Et allez, un « mic drop* » pour lancer 2018.

« Deux portes. Sa mère la…lutte ! » Les jeux de mots sont très bons, faciles à deviner, comme toutes les références dans ce conte de Noël pour tous, avec ses rappels pour tous.
Aller voir Santa et Cie, c’est s’en prendre plein les yeux et passer un moment agréable à bien rire de tout ça. Alain Chabat se joue à merveille des codes de Noël et de beaucoup d’autres, évite les redondances et surtout actualise le mythe du Père Noël de façon assez intéressante.
Accompagné d’une Audrey Tautou, qui comme dans le film Ouvert La Nuit, campe une femme de caractère et de raison, donne beaucoup de relief à son personnage et ici aussi, malgré le peu de temps d’apparition à l’écran, elle est incontournable. Un bon point de plus au crédit du film.

Un échange Chabat-Bacri, court mais cool. Hé oui, les guests font le job, les dialogues sont au top, les réflexions comme les références font mouches.
Et parmi ces guests, il y a Paris comme ville, le lieu par excellence pour des rencontres inopinées à la veille de Noël. Quoique ! Petits soucis et pas des moindres : Car quoi de plus pénible quand on n’aime pas les parisiens et que l’on est complètement, mais alors complètement étranger à tous types de concepts mercantiles…au 21ème siècle ? Et pire, quels drôles d’êtres nuisibles que sont ces petits humains – « sa clientèle » – qui l’idolâtre, lui le Père Noël, un poil à l’ouest.
Santa Clauss découvre le monde et ce n’est pas triste. Sans trop pousser, Chabat nous offre une mini satire sous forme de rencontre du troisième type pas dégueu, car le très attachant Santa a pour excuses les défauts de son âge.

Noël. Son fast et son moins beau, le côté familial et le côté commercial. Chabat n’élude rien. Avec ce film, il ferait aimer Noël à quelqu’un qui n’en a rien à faire.
Effets spéciaux simples et sobres mais surtout bien placés et bien faits, funky, zéro lourdeur et redondance, Santa & Cie est un Chabat, un film à son image : léger, tranquille, décalé, un peu dilletant, avec de la profondeur aussi.
En une scène, il rappelle que Noël – réveillon et le lendemain – n’est pas qu’une fête. Avec des personnages ou plutôt « une » bien choisie, il rappelle qu’il s’agit avant tout d’un jour propice au rassemblement familial et bien-sûr, d’émerveillement pour les enfants.
On passe par beaucoup d’émotion. C’est con, c’est beau, c’est drôle, c’est navrant, c’est bien fait. Ça claque, c’est réussi, on y croit !
Vous passerez un très bon moment, peut-être même mieux que ce à quoi vous vous attendiez, et c’est un rabat-joie qui ne supporte pas la période des fêtes de fin d’année qui vous le dit.
Bonne toile, bon film !

• *Mic drop : Lâcher de micro à la fin d’une prestation impressionnante (Cf: Wikipédia)
• p.s :  Coup de cœur pour les deux petits acteurs trop trop trop choux et à l’intelligence avec laquelle Alain Chabat a employé leurs personnages.