•Sortie France le : 7 février 2018 •Synopsis et bande-annonce : le15h17pourparis (via Warner Bros/YouTube) •Chronique :
— La revanche de losers dont les statistiques ne donnaient pas cher de leur devenir – Le côté cool de posséder des armes – La profondeur de la foi. —
Quel charmant film sur l’amitié…oups, ha mince ! Au bout d’1 heure, on en oublierait presque que l’on regarde un film dont le titre est : Le 15h17 pour Paris, film inspiré de l’attaque terroriste du Thalys le 21 août 2015 (- le principal quand même -) ayant échouée grâce au courage de trois jeunes aux traits de caractère bien différents, mais à la détermination sans faille.
Quasiment jamais dans le vif du sujet, on décroche vite en regardant ce vibrant hommage au courage des ces trois potes.
Mais pourquoi !? Pourquoi ce montage qui vous coupe tout plaisir car annihile toute intensité, sans oublier ce petit côté suffocant permanent que l’on aurait dû ressentir ? Why Clint !? On aura vu plus simple pour beaucoup plus d’efficacité !
En fait, il nous emmerde le Clint Eastwood avec son montage à deux balles. S’il voulait provoquer un manque, une frustration pour que le spectateur ait un semblant d’intérêt ou d’attachement pour son film et « ses héros » : ÉCHEC ! Sans queue ni tête est ce zapping, ce va-et-vient fatigue.
En une heure de film : 3 bribes de l’attaque, d’à peine 30 secondes chacunes. Si cela ne s’appelle pas du foutage de gueule, alors je n’ai pas compris Le 15h17 Pour Paris !
Un film sur les héros – assez bons acteurs – et leur parcours d’avant les faits, plus que sur l’événement…à regret. En temps normal, un biopic sur une partie de la vie de la personne intègre des bribes du passé de ladite personne, là… Pfuuu !
Une récitation insipide, du remplissage et des raccourcis pitoyables !
En gros : 3 bribes d’à peine 30 secondes pendant un peu plus d’une heure de film.
Donc, s’il vous est possible de le trouver en streaming, contentez-vous des 20 dernières minutes : l’attaque et les images d’archives sur une jolie petite musique. Tout le reste : un trop plein de pas grand chose. Dites-vous que cela aurait pu être bien bien pire encore, car il n’y avait pas beaucoup de matière à exploiter pour nous montrer de l’attaque, en tout cas pas plus que ce qui est relaté et qui est largement suffisant :
-l’américain est courageux et patriote en toute circonstance
-le français, plutôt lâche, secouru par les américains, encore un fois (rafraichissement historique)
-le musulman qui est forcément un terroriste, le nouveau russe des films américains, le nouveau grand méchant.
Angélisme des héros, patriotisme américain excacerbé (sans toutefois dégouliner), fier de « ses boys » , Clint Eastwood au-delà du sénile ! Rien que la durée du film, très courte, prouve qu’il s’agit là de l’exploitation d’un fait pour de la propagande, où montrer la témérité de jeunes américains était le dessein. Oui leur acte a été héroïque, et le traitement pour les honorer aurait du être à la hauteur de ce courage.
En fait, il y a un vrai intérêt dans ce film, celui de découvrir l’existence d’un quatrième héros ordinaire, un oublié, le premier homme à s’être interposé. Ce dernier point justifie mon ressenti de 2 sur 5 au lieu de 1 et 1/2. Bon ciné !
- p.s : Les drapeaux américains, subtilement placés ou montrés, perso, au bout de 4, j’ai cessé de compter.