The house that Jack Built, +++

•Sortie France le : 17 octobre 2018 // Vu le : 6 novembre 2018
•Synopsis et bande-annonce : thehousethatjackbuilt-vostfr (via Les Films Du Losange/YouTube)
•Chronique :

 

—   « Des incidents » – Un qui tente de les éviter ou va vers eux – D’autres qui morflent et et pas qu’un peu   —

Avec sa première scène qui laisse entrevoir le potentiel malsain du film, si vous êtes un curieux ou curieuse, vous allez êtes servi. Mais il faut vraiment l’être curieux, vraiment de chez vraiment !

Bien frappé, au sens propre comme figuré, si vous n’êtes pas heurté.e, non pas par certaines scènes, mais par leur présentation sacrément jetée, alors bravo !
Entre une drôle de conversation réelle ou pas, mais qui est riche bien qu’étrange, des situations où le dramatique se mélange aisément avec le burlesque, des événements et circonstances bien providentielles, mais aussi et surtout les années 70 comme période, on voudrait détester ce film, sauf que le concept et le mélange des genres auxquels il nous invite, font qu’il nous est impossible de décrocher de son intrigue malgré l’aberration qui monte en nous.
En fait, la perversité et l’atypisme du personnage donnent envie de savoir jusqu’où il va aller dans tout son bordel… On est servi !

Bon, avec tout ça, qui est exactement Jack ? Qui est cet homme qui se donne parfois tant de mal pour faire ce qu’il fait ? Qui qu’il puisse être, ‎que cela doit être usant pour ceux lui ressemblant, et dommage pour leur.s victime.s.
Axé sur l’impeccable interprétation de Matt Dillon en homme toqué et obsédé de nouvelles expériences, ainsi qu’une présentation assez…originale spéciale de ce macabre mais saisissant instant de beaucoup de choses, ‎c’est surtout cette probable critique du genre humain, certes illustrée de façon philosophique et trash, qui fait que ce film mérite le coup d’œil.
Film qui aurait pu s’appeler « Dans la tête de Jack »‎ ou « Mr. Sophistication » , parfois il est compliqué de se dire qu’il s’agit d’un film. L’ensemble donne l’impression que l’on regarde un documentaire très riche sur un psychopate, voire un shizo très soucieux de « l’ordre établi »…dans tous les domaines. (Cf une partie de chasse qui devait être un si merveilleux pique-nique).

Est-il nécessaire de préciser qu’il vaut mieux avoir le cœur bien accroché pour regarder certains passages des 2 heures 30 de The House That Jack Built !
Entre Climax et The House That Jack Built, lequel remportera la palme du film le plus étrange ?  Bon toile !

« Sans amour, il n’y a pas d’art. Un artiste doit être cynique. »

 


 

@cineprochereviews