•Sortie France le : 21 novembre 2018 // Vu le : 29 novembre 2018 •Synopsis et bande-annonce : lesbonnesintentions (via 20th Century Fox/YouTube) •Chronique :
— Deux mondes – Dissensions – Racisme : nouveaux clichés —
« À chaque fois que l’on parle de gens de pays pauvres, on dit « petit » ou « petite ». C’est fou ça ! « (-…sans blague !-)
Elle n’arrive pas à pondérer, à mettre de la distance avec la misère du monde, ne s’aperçoit pas des choses élémentaires comme le fossé qu’elle creuse entre elle et les siens, ce au risque de faire éclater son foyer.
Elle, c’est le personnage principal, une femme pleine de bonne volonté, mais maladroite, et qui peut vite être énervante.
Oui, cette femme de bonne volonté, le genre qui pense toujours aux autres au risque de sacrifier les siens, car très dans son monde, tellement dedans qu’elle ne prête pas attention aux multiples avertissements de ses proches, et bien cette femme est le genre qui donne parfois envie de les fuir, même si leur comportement est dû à des raisons louables.
Les limites lui manque, limites qui lui permettraient de prendre du recul, question de pouvoir faire la part des choses. Enfin…!
Situation hors de contrôle provoquée par une personne qui elle même ne va pas très bien et investissement maximum comme pour compenser, mais maladroitement comme déjà dit. Grande est la déception quand on s’apercoit de l’egoïsme des autres par rapport à l’investissement personnel fourni. Les autres ? Ce sont ceux que les bonnes âmes auto-proclamées considèrent comme des priviligié.e.s.
Hormis son personnage principal, Les Bonnes Intentions propose de découvrir les aspirations des immigrés, ceux-la même qui ne veulent pas que d’autres immigrés viennent prendre ou bénéficier de ce qu’ils ont eu, un classique.
Le film met aussi en lumière ceux qui veulent et ceux qui n’ont pas du tout envie de « s’emmerder » de faire semblant à vouloir cohabiter avec d’autres d’une culture différente quand ce n’est pas lié à l’ethnie.
Les a priori, les préjugés, relents de racisme provenant même de ceux à qui on ne penserait pas – comme quoi ! – cette comédie aigre-douce fait dans la caricature, mais est plutôt juste dans le fond.
Bien qu’il mette la langue française à l’honneur, pas vraiment les français.e.s, ni la famille française, et encore moins la bourgeoise, même en y mettant beaucoup de bonne volonté et malgré l’humanisme qui se dégage du film, c’est compliqué de ne pas s’ennuyer, car on est pas trop touché par ce qui se déroule à l’écran, enfin..sauf par un moment sinon deux !
En effet, Les Bonnes Intentions c’est une belle scène de clôture avec un très beau discours qui résume tout le film. Vous y comprendrez le « concept » de ce qu’est d’être un étranger à soi, dans sa propre famille, à un pays, mais aussi de ce qu’est la solidarité. Bref, un instant qui suffit à tout le reste du film ! Bonne toile !
« Vous les français, c’est toujours comment ? Pourquoi ? Toujours à se prendre la tête. »
« Ce n’est pas parce que l’on ne manque de rien que l’on a pas besoin d’attention. »
- p.s : À retenir. Le comportement des uns dépend toujours d’un passé parfois psychologiquement marquant. L’écoute, fondamentale pour ce type de métier, cela ne s’improvise pas. En gros, le film démontre ce que cela donne quand on s’improvise assistante sociale même si c’est avec bienveillance.