•Sortie France le : 28 mars 2018 •Synopsis et bande-annonce : readyplayerone (via Warner Bros/YouTube) •Chronique :
— Nostalgie à tous les niveaux – Des références à gogo – Avoir une certaine culture générale côté pop culture, surtout du monde numérique de cette période —
Ready Player One, un concentré de contenus présentant un futur déjà si présent, qu’au premier abord, le questionnement ne tarde pas sur la pertinence de ce film qui nous montre des choses que l’on connaît !
En effet, son monde en déliquescence, dont on s’échappe ou plutôt on s’évade grâce au monde virtuel, hé bien, on y est depuis belle lurette. Certes, pas de façon si poussée, mais on y est : addiction, déconnexion de la réalité, perte des priorités, avatar, l’apparence, vouloir à tout prix être quelqu’un d’autre, si, si, ON Y EST !
Côté fond, si vous voulez voir un film pas rébarbatif, faisant gentiment une juste critique de ce que nous sommes devenu.e.s, et qui d’une certaine façon, met en garde via une courte diatribe et des piques dites par ci et là, alors vous en aurez pour votre place de ciné. En prime, il y a de fortes chances que vous appréciez le traitement réservé à la big entreprise s’y trouvant : forte probabilité qu’il s’agisse de Microsoft, Amazon ou Google.
Si on ne se focalise que sur l’aventure qui est belle, qui est impeccablement mise en image avec cette débauche de numérique, on appréciera l’intelligence de ce film qui se regarde comme on regarde un pote s’éclater à un jeu d’aventure ou d’action et ce, quel que soit le monde dans lequel les personnages évoluent. L’avantage sera que même si vous n’y comprenez rien du fait de ne pas avoir d’affinités avec l’univers du film, ça passe… « crème. »
La mort d’un gourou rappelant celle de Steve Jobs, des personnes qui dépensent tout dans leur passion dévorante du jeu, Microsoft le dominant, le virtuel tellement plus exaltant que la réalité, la conccurence des Big versus les Nabots, Geeks, Nerds, No life, Hackers, trojans, nostalgie, le monde informatique, l’univers et le business des jeux, la concurrence entre créateurs et visionnaires Jobs-Gates… bref, c’est beaucoup, mais tout cela est excellemment bien exploité dans ce film.
Comme dit en chapeau, un minimum de culture G et un minimum d’intéressement – même de loin – à l’univers du jeu vidéo et à la pop culture ne seront pas de trop pour bien apprécier Ready Player One car grâce à cela, quand on rentre dans le dur de l’intrigue, on oublie la première demi-heure qui pouvait faire douter et là, le cerveau travaille.
En effet, on prend du plaisir à deviner et à décrypter les messages et références, tel un micro-processeur Intel Core I5 se turboostant face à la multiplicité des tâches. (- Je sais, je vais chercher un peu loin là ! -)
On pourrait penser que Spielberg n’invente rien et qu’il se la joue façon James Cameron. Peut-être que oui, mais à sa manière.
Pas franchement transcendant… au début, la suite, que du fond intelligent qui se combine à merveille avec le spectacle et qui accroche visuellement.
En effet, ça vient timidement, et on peut se dire : « Ouais sans plus ! » Puis, à mi-chemin, comme pour les personnages, il nous est difficile de résister à cette chasse au trésor à laquelle certains se diront : « Ça claque, trop fort ! »
Et pour cause ! L’intrigue et l’action du film deviennent absorbantes, captivantes, trippantes, re-bref, plaisantes à tous les niveaux.
Ready Player One peut aussi être assimilé à un jeu comme un combat, un combat pour sauver des vies. Encore un message subliminal !? Un film pour grand.e.s comme petit.e.s, geeks et non geeks et dont on ne voit pas défiler les 2 heures. À ce sujet, petit conseil : Privilégier un grand écran et surtout une salle avec une sonorisation de folie. Ce dernier est peut-être même plus important que le grand écran.
Si vous n’aimez pas les films avec le tout synthétique et numérique, en gros, si Avatar ne vous a fait ni chaud ni froid, ne perdez pas votre temps. Par contre si vous aimez décrypter les messages subliminaux et faire travailler votre cerveau, Fonçez !
« Un homme ne connaît pas l’échec s’il a des amis » (peut-être tiré du film « It »s’a wonderful life » de Frank capra, 1947, sur l’esprit solidaire. Vous comprendrez plus tard !)
Au final, Ready Player One, une agréable surprise, un très bon Spielberg, car c’est un film ou plutôt un divertissement intelligent avec beaucoup de choses intéressantes et censées, des références de folie, des messages subliminaux, des pics acerbes lors d’échanges et surtout de la morale sans redondance.
Un film pour un certain public, mais pas que, car l’œuvre sera compréhensible de tous ceux et toutes celles qui sont larges d’esprit.
Bonne toile et n’oubliez pas ceci : « La réalité est la seule chose qui soit réelle ! »
- Adaptation cinématographique du roman Player One d’Ernest Cline paru en 2011 (Pas lu)
- p.s : Foutu « The Sh….g. » Ici, c’est pire que dans le vrai côté scènes. Un bon point toutefois, lesdites scènes permettent d’encore mieux le comprendre. Rien que pour cette partie, il faut voir « Ready Player One. »