•Sortie France le : 25 juin 2019 __ Vu le : 5 juillet 2019 •Synopsis et bande-annonce : bixatravesty (via Les Inrockuptibles/YouTube) •Chronique :
Écouter — Lire — Lire lire lire _
Belle, charismatique, un sacré regard, un swag de folie quand ce n’est pas Extravaganca… et une touffe. Elle dégage quelque chose, elle captive (Lino – Linn da Quebrada) Lara, comme quasiment tout le documentaire.
Comment parler des problèmes des personnes – à tout âge – faisant partie de la communauté LGBT, aborder entre autres l’isolement forcé et l’exclusion, le manque d’affection, les peurs, les conséquences liées au fait d’être soi et pas celui que les autres voudraient que l’on soit, pour ici, ce sera qu’elles soient ? Bah il y a ce moyen qui offre une résonnance avec l’impact qu’il faut : EN CHANSON !
Oui, en chanson, avec un style et du contenu qui n’adoucissent pas vraiment les mœurs, car l’explicite des propos et la dénonciation sont là. Rien à dire, elle y met les formes notre héroïne car tantôt très hot, tantôt poétique, c’est cru (- oh que oui -), mais surtout direct.
Musique, militantisme, Bixa Travesty c’est découvrir une artiste, apprécier une belle relation mère-fille et des propos sincères car sans filtres, mais aussi partager l’intimité de personnes, pas de seulement de travesties mais d’artistes.
On apprend pas mal de choses pour finir par s’apercevoir que parfois, tout ce qu’ont en commun Lesbiennes-Gay-Bi-Travesti.e.s et bien c’est un sigle qui les détermine et leur offre un semblant de communauté : La LGBT. En gros, c’est complexe.
Travesti : Tapette.
Corps Hors norme, ni homme, ni femme, mais une similitude avec des femmes : celle d’avoir envie de ressentir du plaisir de la part de leur partenaire, pas juste de la baise à sens unique.
Autre éclaircissement sur leur vie. Souvent Seule car les gays aiment les gays, pas les travestis, donc le champ pour les relations amoureuses est très réduit.
Bixa Travesty, un seul reproche et cela ne concerne ni la forme, ni le fond de cet excellent portrait d’artiste, de femme, de membres de la communauté LGBT. Non, mon reproche est envers moi, celui de ne pas parler le portugais pour me concentrer uniquement sur l’image surtout durant les représentations, performances et confidences face caméra, car j’ai eu l’impression de me priver d’une plus forte émotion. Bonne séance !
« Tout le dérangement est pour vous. Tout le plaisir est pour moi »
« Travestie. C’est un devoir d’être heureuse, de s’aimer soi-même avant tout, de se sentir belle même si son corps de travesti n’est pas extrêmement féminin, avoir le droit de vivre et de briller »