•Sortie France le : 23 novembre 2022 __ Vu le : 14 décembre 2022
•Synopsis et bande-annonce : lemenu-vostfr (via 20th Century Studios/YouTube)
•Chronique :

 

Le prix ? Un détail — Un malaise d’entrée — Une faille à trouver pour éviter une fatalité …

Sur l’exigence et le jusqu’au-boutisme, sur l’art extrême et du vide de sens parfois, ‎dans ce film qui magnifie l’art culinaire, Il y a anguille sous roche !

Si vous êtes sceptique au lancement du ‎film, ‎ne vous inquiétez pas. Attendez l’intrigue qui arrive vite et à la vue de la tournure des événements, je vous promets que vous aussi, vous en aurez pour votre argent.

La cuisine moléculaire ! Vous trouvez cela cul-cul, qu’il s’agit encore d’un truc pour bobos, pour des élitistes faussement épicuriens ou juste un truc de VIP qui se bercent d’illusions de l’être (- Heu, pas d’avis perso là-dessus -), chacun son truc !
La haute gastronomie servit à des pédants, pour un chef ou une cheffe est-ce un véritable exploit de les faire vriller émotionnellement parlant, de flatter leur ego ? (- Une question à la con peut-être ça ! -), à chacun son point de vue sur la question.

À la fois une ode et une étude critique macroscopique de l’univers de cet art culinaire, Le Menu offre à bien des néophytes de son public l’opportunité de voir ce qui en est et ce n’est pas triste.‎
Car toute ressemblance avec des personnes existantes ne serait peut-être pas une coïncidence, dans ce film nous avons ‎celles et ceux qui vénèrent les chef.fe.s malgré leur intransigeance (des masos en somme), un chef à la politique élitiste façon Paul Pairet (chef étoilé français), dont l’un des plats est…l’œuf mimosa, mais aussi un lieu qui ressemble beaucoup au restaurant du chef…étoilé  français aussi Florent Ladeyn (Auberge du Vert Mont à Boeschepe à Lille). Toujours un hasard ou une coïncidence !?

Après l’étude sociétale, L’intrigue.‎
1 – Une personne qui ne devait pas être présente parmi ce parterre de convives choisis de façon très selecte, personne qui ne sent pas à sa place et qui est très mystérieuse, en fait, elle crée un malaise et on a très envie de savoir de quoi il en retourne.
Comme un grain de sable dans un rouage bien huilé, ce personnage est la première intrigue ;
2 – « Ce type de cuisine, on ne la mange pas. On la goûte, la savoure, la déguste. »
Il se trame quelque chose. Une petite pression monte doucement en nous. Ce film est comme une métaphore de la vie d’un bon plat.
« Tout est millimétré » et le déroulement qui prend une drôle de tournure est la seconde grosse intrigue. Le pourquoi ou plutôt quelle est le but de tout cela !? » Est -ce une vengeance ? Ce Chef est-il un Ange expiatoire !? Que de questions.‎
Quoi qu’il en soit, il n’y a pas que le compte en banque des convives qui prend cher.

Aux personnes qui au bout d’une demi-heure se demandent quel est l’intérêt de ce film qui semble élitiste tant il contient de la philosophie de vie, patientez, car quand un tournant du film s’impose à nous, comme aux invité.e.s, houla, la question : « C’est quoi ce délire !? » vient direct, mais à la scène suivante, c’est plus : « Putain de bordel de merde, c’est quoi ce délire !? »

Une cinglante critique sociale, un film qui montre la facette peu reluisante du genre humain, œuvre cinématographique qui aurait pu être une adaptation poussée d’un livre d’Agatha Christie, Le Menu est un thriller d’une grande perversité.
Très conceptuel le bordel, proche d’un thriller horrifique, on se délecte de voir des « ramasse-merde » vaniteux – qui connaissent leur sort – être probablement pire que la personne qui les pousse à affronter leur peur…ou qui les humilie tout court.

Ne jamais contrarier un Chef ultra-méticulleux question d’éviter son retour de bâton extrême, c’est ce que j’ai retenu de ce film qui est assez déstabilisant.
Bonne toile !

 

 

• p.s :  Entre le barge joué par Ralph Fiennes et l’aveugle fan joué par Nicholas Hoult, mon cœur balance pour la meilleure partition.

 

 

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