•Sortie France le : 7 décembre 2022 __ Vu le : 19 décembre 2022 •Synopsis et bande-annonce : ilnousrestelacolere (via Urban Distribution/YouTube) •Chronique :
Manif à Bordeaux, avec quatre ans de suivi de lutte syndicale – Des visages derrière les drapeaux, les tracts et les étiquettes – La lutte syndicale face aux mépris de la direction d’une entreprise …
Une entreprise multinationale et les employé.e.s de l’une de ses filiales directes, un combat façon David contre Goliath, des désaccords et des dissensus, méfiance et défiance, négociations qui engendrent espoirs et désarroi, Il Nous Reste La Colère c’est du concret, du réel, en mode inside, au plus près de l’action.
Sous un angle pas vraiment classique, le documentaire nous présente la lutte syndicale en nous entraînant en son cœur lors du mouvement social de l’usine Ford de Blanquefort (année 2018), mouvement qui se croise avec celui des gilets jaunes en plein lancement.
Voir, nous permettre de mieux comprendre le milieu syndical, s’adresse aussi aux personnes qui pensent que militer ce n’est que pour emmerder les autres, ce documentaire s’échine à nous prouver l’inverse.
Les concerné.e.s se battent, luttent, résistent pour parfois sauver leur emploi, ceux des autres, leur acquis et ceux des autres, pour leur dignité.
La CGT est à l’honneur…ou pas, les points de vue seront divergents, Il Nous Reste La Colère semble avoir à cœur de montrer qu’un mouvement social ne se décrète pas forcément à partir d’une centrale syndicaliste qui piloterait l’action.
Ce documentaire, à travers un combat pour ne pas crever la gueule grande ouverte ou pour ne pas disparaître avec le sentiment de ne pas avoir tout fait pour rester en vie, ce sont des protagonistes, des témoignages, les aléas dans la lutte syndicale avec parfois les divergences dans l’intersyndicale que nous regardons.
Pour ne pas donner l’impression d’être égocentré, la question de l’utilité des actions syndicales est posée, celle du pouvoir politique face aux grosses entreprises aussi est ici faite. Bonne visio !
- p.s : Il Nous Reste La Colère aurait pu s’appeler « On lâche rien ! »