•Sortie France le : 15 février 2023
•Synopsis et bande-annonce : lastronaute (via Diaphana Distribution/YouTube)
•Chronique :

 

Un convaincu qui a un besoin —‎ Des vieux de la vieille à qui on ne la fait pas — Des mots, paroles et messages forts : « Fais-le ! Fais-le ! » …

D’entrée, je vous préviens que ce film comporte de différents niveaux de lecture qui sont tous intéressants car très enrichissants. Donc, au visionnage, il faudra se concentrer.

L’Astronaute : Film bienveillant, film introspectif, film humaniste, film engagé donc militant, film intelligent, film…oh, on peut lui trouver beaucoup de qualificatifs quand un suffit à ce beau film : Brillant !

Objectif : « Effectuer le premier vol spatial amateur habité de l’Histoire. »
Plutôt que de louer l’initiative, les esprits moqueurs et les sceptiques trouveraient cela ambitieux même utopique, et s’ils sont français, n’en parlons même pas.

L’Astronaute, c’est en premier lieu le portrait d’un homme passionné et déterminé.
Puis, il y a celui des‎ débrouillards savants fous obstinés face aux sceptiques.
Il y a aussi le fait qu’il met en valeur l’admiration des gens pour nos héros astronautes et ce qu’est ce métier.

Un film scientifique sur la passion et l’échec, donc qui nous concerne toutes et tous, L’Astronaute nous convie à suivre une aventure, le genre de projet que l’on met de côté une fois adulte, tout le contraire pour notre personnage principal.‎
Film intimiste et passionnant à regarder, ce n’est pas son contenu qui nous parle ou nous touche, c’est le fait que certaines de ses vérités dites ou insinuées nous poussent parfois dans nos retranchements.

Traitant aussi des sujets bien actuels comme : Rêves, passions et ambitions qui divisent car inquiètes versus les autodidactes qui ont les moyens de leur ambition, des gens comme Elon Musk ou Jeff Bezos dont les moyens financiers sont démesurés, mais à l’influence peut-être trop grande et surtout sont des conquérants porteurs de visions inquiétantes pour l’humanité, cette ‎fable qui peut sembler utopiste mais qui est résolument engagé à bien des niveaux s’adresse à nous. Ce film, je le répète, le martèle même, contient des messages qui prennent aux tripes.
Lesdits messages qui sont comme des encouragements bienveillants sont prenants :
-Le fait de voir grand n’est pas une insulte aux autres ;
-Il vaut mieux prendre le risque de périr en tentant quelque chose que dépérir rongé de l’intérieur par ses frustrations et ses regrets ;
-Il ne faut jamais lâcher, etc…
L’Astronaute qui aux premiers abords n’apparaît pas pour ce qu’elle est, est une œuvre : Profondément humaniste.

Une aventure humaine comportant aussi un message d’espoir qui, de manière subliminale ou discrètement, est militant car le message est là, on le voit, on le comprend et je l’interprète comme tel :
« Ne pas abandonner ses rêves, car la vie est faite pour en vivre des aventures avant le départ sans retour pour le grand voyage. »
Ce message est bien martelé et surtout attractivement matérialisé.‎

Passionnant puis prenant et touchant quand vient l’Instant, ce film provoque un drôle d’effet sur soi, car LE moment est tout simplement très bien fait.
D’un hyper-réalisme, c’est beau, l’observation suffit à des grands discours, des choses se comprennent, il fait être humble, ce que l’on ressent et qui monte en nous au moment culminant de l’intrigue, on ne s’y attend pas.
Ç’est ça que l’on attend du cinéma ! Des œuvres qui déroutent, rendent fébrile, curieux, faisant y croire. Bravo !

Ambiance globale, personnages, casting, plans, tout dans L’Astronaute est là pour vous impliquer.
Sa grande force !? ‎Très scientifique donc technique, il réussit tout de même à être très grand public, car forme comme fond sont accessibles.
Sans vulgariser les termes et processus, sans se fourvoyer à se réduire en une bouillie commerciale pour appâter du public, le contenu comme le récit sont tout simplement, oui je me répète encore : PA_SSIO_NNANT !
Bonne toile !

 

 

« L’espace n’est pas accessible à tout le monde »

(- En théorie, sauf pour les riches, les milliardaires, entrepreneurs comme juste milliardaires. -)

« Elle est mathématicienne, c’est snob de dire les choses »

« Parfois la passion cela fait peur (aux autres) »

 

 

 

• p.s :  La chanson : « J’irai au bout de mes rêves‎ » de Jean-Jacques Goldman va bien à ce film.

 

 

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