Sur l’Adamant, +++++ ♥♥

•Sortie France le : 19 avril 2023
•Synopsis et bande-annonce : surladamant (via Les Films du Losange/YouTube)
•Chronique :

 

Personnages attachants comme celui présent dès les premières secondes du film — Des êtres et leur.s histoire.s — Des êtres parfois surprenants tant ils détonnent par leur personnalité …

Il y a handicap et handicap. Il y a handicapé.e.s et handicapé.e.s. Il y a malade psychiatrique et malade psychiatrique. Il y a même des « valides » plus handicapés que des handicapés ou des personnes atteintes de troubles psychiatriques.
Sur l’Adamant nous embarque dans un monde qui malheureusement – par méconnaissance peut-être ou par pur rejet, mépris, honte, voire peur – ne se regarde pas. Comme un geste conditionné, beaucoup tournent souvent la tête ou baissent les yeux devant les personnes en situation de handicap, quel qu’il soit, ou de ressentir de l’apitoiement envers elles, mais avec ce documentaire, l’effet est contraire !

Sur l’Adamant, pour moi, c’est un lieu – au moment du tournage – où se situe un bel embarcadère : la péniche est amarrée en bas du parvis de la Bibliothèque Nationale François Mitterrand, proche de la passerelle Simone de Beauvoir, quai François Mauriac, Paris 13ème et le beau cinéma MK2 Bibliothèque n’est pas très loin.
Important comme relevé, car bien souvent, nos handicapés et personnes atteintes de troubles psychiatriques sont mises à l’écart, comme cachées, cachées par honte, celle des autres – au regard jugeant – qui ont peur d’elles par méconnaissance du sujet ou par choix de rejeter la différence.
Ce lieu (un hôpital ou centre psychiatrique), sur l’eau – pas anodin – semble être hors du commun, ne ressemble pas du tout à ce qu’il devrait ressembler, c’est-à-dire un isoloir de rejeté.e.s, de banni.e.s de la société. En effet, de par sa localisation et sa structure architecturale, il est inclusif.

Parler aux autres et pas dans sa tête, échanger, s’exprimer, semblent être leur premier besoin.
Sur l’Adamant, dans ce documentaire, pas un instant il y a du pathos, de la lourdeur, du voyeurisme, de la pitié ou de l’apitoiement.
Sans chercher forcément à le faire, le film documentaire par des portraits intimistes bruts, touchants aussi, met en valeur les résidentes et résidents dont les récits légers sont toujours intéressants, et il y a leurs histoires de vie qui sont quelques fois poignantes.
Mais, il n’y a pas qu’eux. Le personnel encadrant du lieu n’est pas oublié, ce qu’est l’environnement et la vie d’un malade psychiatrique est bien sûr de la partie.

Très curieux et inexplicable qu’est l’effet reposant que ce film documentaire produit sur soi.
Sur l’Adamant qui une nouvelle fois fait la preuve de l’importance de la vie associative nous est bénéfique.
Avis pas vraiment objectif, car fut un temps concerné par le sujet, j’apprécierais fortement que ce film documentaire soit diffusé dans nos établissements scolaires, question de démystifier le mythe de l’handicap, et qu’un échange réalisateur-élèves/étudiant.e.s puisse être organisé.
Il y a fort à penser que ce type d’action peut grandement participer à une évolution du regard sur des malades et des métiers.‎

Sur l’Adamant ? Des beaux portraits, un cadre chaleureux, de bonne musique…trop peu, de l’intéressant, de l’instructif, du touchant, du concernant, voilà, n’hésitez pas.‎ Bon docu !

 

 

  •  Lauréat de l’Ours d’or à la 73ᵉ Berlinale (Festival international du film de Berlin)

 

 

Capture du site Les Films du Losange (filmsdulosange.com)

 

 


 

@cineprochereviews