•Sortie France le : 21 juin 2023 •Synopsis et bande-annonce : magnificat (via Alba Films/YouTube) •Chronique :
Découverte d’un milieu
troptrès secret — Étonné que je fus — Karin Viard ! Mais que ne sait-elle pas jouer, quel personnage ne sait-elle pas incarner ? …
Ces derniers temps, le cinéma français met beaucoup de cœur à faire une chose : Nous proposer des explorations ouvertes à toutes et tous, croyantes et croyants ou non, sur l’Église catholique. Quelle que soit la thématique, la réussite côté attractivité du contenu est toujours là.
Magnificat, après l’important Grâce à Dieu, est un nouvel exemple de la volonté apparente et assumée, de nous dire et nous montrer les choses.
Ce film sur les apparences, la place des femmes et l’acceptation de l’autre au-delà des convenances est surprenant autant par sa forme que côté contenu !
Il y a les joies de l’imprévu dans une scène introductive qui insidieusement, met son public en attente d’une réponse, des ambiguïtés durant des discours de sourds qui sont magistraux et enrichissants, deux enquêtes comme pour nous permettre de découvrir ou de voir des vérités, oui, Magnificat est très intéressant.
« Une femme a besoin d’une identité d’homme pour devenir prêtre, » pour « vivre libre sa conviction. »
La remarque dite sur un ton assez dur par le personnage principal, représente une grande injustice pour certaines personnes, la normalité pour d’autres.
Magnificat : Problématique et contexte.
Le film évoque les femmes ou plutôt la place des femmes au sein de l’Église avec côté intrigue, le fait qu’une femme a dupé beaucoup de monde et donc oups, gros risque de scandale.
Comment gérer tout cela, surtout quand l’affaire paraît bien plus complexe qu’elle n’en a l’air ?
Hé là, un gros constat. Côté attitude dans ce type de cas – mais rien de nouveau – , les religieux se préoccupent peu des préceptes religieux, les apparences semblent prioritaires.
L’Église et ses secrets enfermés dans des coffres difficiles d’accès, les difficiles cas de conscience qui ne sortent pas de ses murs de pierre, contenant des propos qui parfois dénoncent le classicisme language sage, on y entend aussi des petites piques à travers de phrases empreintes d’humour noir pouvant parfois les faire passer pour des punchlines. Montre les dualités au sein de l’Église surtout au niveau hériarchique et mettant de fait en lumière sa face cachée, ce film, est-ce une oeuvre cri du coeur, un film engagé pour l’entame d’une révolution !?
Magnificat !?
Il nous est montré cette machine qu’est l’Église, et encore, ici il ne s’agit que d’un Diocèse.
Facile d’accès, intéressant car profond – surtout au moment de la lecture d’une lettre – , il s’agit d’un très beau film qui parlent bien des autres, un film qui parfois a ralenti les battements de mon cœur, un film qui réconcilie presque avec la foi en…l’Homme (l’être humain), et c’est un non croyant qui vous le dit !
Exploit d’être pudique, grave et drôle à la fois, Magnificat c’est une actrice Karin Viard, et un acteur, François Berléand bien dans la peau de leurs personnages, une musique de fond qui confère une ambiance de thriller à ce sympathique et instructif panique à bord qu’il faut voir. Bonne toile !
« L’Église doit évoluer sinon Elle mourra. »
« L’ombre est le plus grand des refuges. »