•Sortie France le : 16 août 2023 •Synopsis et bande-annonce : reality-vostfr (via Metropolitan Films/YouTube) •Chronique :
- Histoire vraie. Les faits se déroulent durant l’après période électorale Donald Trump versus Hilary Clinton, avec l’histoire de l’ingérence russe.
2017, une sacré retranscription — Un sacré personnage bourré de compétences — Un sacré : « Voilà comment ça se passe quand vous vous faites prendre » …
Reality Lee Winter, a un visage passe partout, le genre de personne à qui on donnerait le Bon Dieu sans confession. Mais nous sommes aux États-Unis d’Amérique, donc, comme nous le savons désormais, il faut encore plus se méfier des apparences.
Vous comprendrez le pourquoi de ce relevé, ne serait-ce qu’au moment où elle fait l’énumération de choses qu’elle possède chez elle. Surprenante personne !
Les filles au visage d’ange sont comme les mecs à la gueule d’ange, il faut toujours s’en méfier !
Reality, singulier, ce thriller est du genre immersif, c’est comme on y était. L’impression de voyeurisme y est assez forte, mais pire, la sensation de se sentir aussi coupable de quelque chose est bien présente.
Reprenant le concept de prise de vue de certains films d’épouvante et aussi des films de Kathryn Bigelow pour ce qui est de la montée en puissance du récit, une certaine tension et du suspense se ressentent fortement tout du long. Comme la concernée, la sensation d’être pris au piège dans une toile d’araignée ou d’être une petite souris prise au piège est là. Petit bonus, notre attention est fortement sollicitée tout du long du récit.
Trois personnages, une caméra, une circonstance, implacable est ce thriller – pourtant sans une once d’action – qui met le cerveau en mode pilotage automatique.
Quoi, pourquoi ? Est-elle une espionne, une activiste, une lanceuse d’alerte, on ne sait pas.
Des faits, des personnages dont certains font parfois comiques, mais, sur ce dernier point, à nouveau, nous sommes aux États-Unis d’Amérique, un pays où des agents du FBI semblent manier l’art du bluff aussi bien qu’un bon joueur de poker durant un gros tournoi à Las Vegas.
Oui, ce film c’est ça ! Une suspecte comme un poisson dans un bocal qui serait interrogé par un chat tournant autour du bocal en ne la quittant des yeux ou la regardant tourner dans son bocal. Vous y êtes !?
Reality, ce sont les États-Unis d’Amérique dans leur folie. Les interrogatoires avec ici une méthode qui au départ questionne, mais quand on voit son évolution et la tournure des événements, moi, j’ai été déstabilisé devant la méthodologie côté interrogatoire par ces pros, qui au départ, m’ont mis un gros doute, et encore une fois, en effet, il ne faut pas se fier aux apparences.
Reality, le film est aussi politique !
Il aborde l’impact néfaste des médias, dont le côté anxiogène du flux d’informations négatives transforment les personnes qui y sont soumises (devant la télé, sur les réseaux sociaux, quel que soit le médium).
Il dénonce l’atmosphère politique qui manipule les gens en les faisant croire à l’obligation d’agir à l’instar des politiciens, les poussent à prendre un rôle dans la vie des autres en soutenant le pouvoir ou devenant un contre-pouvoir en agissant activement.
Sur le pouvoir donc d’être acteur plutôt que de subir avec la frustration et la colère que cela engendre, faire une action d’utilité nationale en mode patriote pacifique, est-ce la justification des actes de Reality ?
Dos au mur, fin de partie, Reality qui est un film deux en un, est une leçon à bien des niveaux !
Simple, sobre, dépouillé dans sa forme donnant l’impression d’être un film à petit budget d’une jeune réalisatrice, quelle performance qu’est le fait d’accrocher le public avec un contenu qui semble statique. Il s’agit là pour moi d’une leçon de cinéma.
J’ai été captivé par la présentation de cette histoire. Le montage, le processus d’interrogation du FBI : Whoaww !, et la performance de l’actrice : oh oui oui oui !
Bonne surprise, pour moi qui suis allé le voir à l’aveugle, comme souvent, juste sur l’affiche et le pitch qui m’avaient bien botté. Bonne toile !