Gueules noires, ++++

•Sortie France le : 15 novembre 2023
•Synopsis et bande-annonce : gueulesnoires (via Alba Films/YouTube)
•Chronique :

 

Une chanson très circonstancielle Une défaite à ne pas trop regretter Une réussite à ne pas célébrer trop tôt …

« Dans le nord, quand un mineur fait une connerie, on l’envoie chez moi‎, ici. »
Ce propos tenu par le directeur d’une usine, un homme « droit » dans ses bottes, est adressé à un « scientifique plutôt bien placé » qui est très insistant. Cette dernière précision n’est point anodine.

Dans les eaux profondes, dans les confins de l’infini spatial, au plus profond des sous-sols, oui, il faut foutre la paix à ces lieux, car nous, jeune espèce que la curiosité amène parfois à ne pas prendre en compte ce que notre âgée Terre Mère renferme en elle depuis des lustres, cause parfois bien des dégâts.
Et dans ce film, comme d’habitude, cela ne loupe pas, car oui, il montre qu’il suffit d’un seul curieux ou vaniteux pour en plon‎ger beaucoup dans la merde.

Du beau monde au casting de ce film qui d’une façon très originale, raconte le travail minier dans la France de l’après-guerre.
Atmosphère du lieu de travail, ses particularités, langage de l’époque – pas vraiment édulcoré côté racisme – tout est fait pour nous mettre dans l’ambiance. Une fois les préliminaires passés, très clairement, c’est une toute autre ambiance. On nous parle d’une légende d’un siècle ou plus, et quand on voit un avertissement, puis DES avertissements et l’incarnation de ceux-ci, muhmm, frissons frissons devant des moments très saisissants.

Gueules Noires nous propose à suivre ‎une exploration qui vire au cauchemar, ce même pour les plus aguerris qui ont connu la guerre et qui malencontreusement sont des invités d’une garden-party en sous-sol.
Gueules Noires est un bon et original film de genre français qui n’a rien à envier aux films d’horreur américains type The Descent 1 et 2 avec lesquelles il comporte une ou deux similitudes.

Parfaite illustration du « qui cherche trouve » , des affres de l’avarice, de la naïveté et du non respect de lieux cultes‎, bien que prenant son temps pour lancer son joyeux bordel, quand on y est, il fait son petit effet.
Le mystère est bien contenu, le suspense bien géré, certes on ne suffoque pas et il n’a rien d’extraordinaire ou d’hyper poussé, l’ancêtre fera rire quelques personnes, mais c’est prenant et rend curieux.

1856-1956. Hommage rapide aux mineurs qui ont participé à la richesse de la France, à sa protection, le film en rend un aussi aux archéologues. Bonne toile !

 

 

« Gueules noires. Car une fois qu’on est tous descendus, italiens, espagnols, arabes, blancs, on a tous la même couleur. C’est le charme ! »

 

 


 

@cineprochereviews