•Sortie France le : 8 novembre 2023 •Synopsis et bande-annonce : simplecommesylvain-vostfr (via Memento Films/YouTube) •Chronique :
Sur l’amour, le sexe, les fantasmes, les tourments, et tout cela au féminin, mais surtout sans complexe — Des femmes heureuses ou qui pensent l’être, d’autres qui font tout pour que cela parte en vrille — Film qui ravira toutes et tous les fans des films « Bridget Jones » , mais paradoxalement, des films de Noël aussi …
Sylvain est comme il est, mais au moins, il est vrai et intéressant. Sophia, 40 ans, prof de philo qui enseigne Platon, Schopenhauer et consorts est comme elle est, et même si elle est parfois pour ne pas dire souvent agaçante, son sourire sur son beau visage est terrassant.
Car un « crush » s’impose quand il le doit, surtout quand des absences y poussent, bah voilà, Sophia a bifurqué.
Feel-good à la tonalité très comédie romantique et sur le désir féminin, il montre les différents profils ou facettes de la femme amoureuse.
Légèrement clichés – pour moi – avec la belle qui succombe au charme du rustre et rustique gars du coin, de ce film que je considère être le Bridget Jones québécois, j’ai adoré les personnages et leurs gaffes, les cours de philo et Sylvain. Le reste, j’admets que c’est assez confus en moi.
Met très peu les hommes en valeur, ce film parlera plus aux femmes et de tous les âges, car vraiment, j’ai trouvé qu’il s’adressait principalement à elles.
Celles en amour, celles en détresse, celles en souffrance dans une situation qui les étouffe, celles en couple mais qui ont un ou des désirs autres que ce que leur offre leur situation actuelle, celles qui ont le besoin de « renaître » en vivant des expériences, les femmes amoureuses qui se redécouvrent, celles un peu Bridget Jones ou Ally McBeal ou encore Carrie Bradshaw*, celles qui maladroitement veulent dénaturer la personne qu’elles ont aimée et en qui ce qu’il dégageait et qui les a attirées ne correspond plus à leur besoin, celles qui ne savent pas ce qu’elles veulent en définitif, le film, certaines femmes se projetteront, d’autres fantasmeront et loin de moi d’être misogyne ou sexiste, mais à la différence de La femme de mon frère, Simple Comme Sylvain qui fait toujours la part belle et ce avec beaucoup d’humour à la psychologie féminine, m’a semblé être un film sur la tromperie et l’adultère heureux, ainsi que sur l’exaltation provoquée par ces instants.
Comme pour encourager ou pour conforter certaines personnes dans cette attitude – un encanaillement qui parfois peut faire du bien, peut être salvateur positivement comme négativement – , à travers la mouvementée romance des deux belles âmes que l’on dirait sœurs car donnent l’impression qu’elles étaient destinées à se trouver, en effet, il nous est présenté l’incarnation de la transgression maîtrisée et bénéfique, non sans conséquences pour les personnes qui se retrouvent de trop au bout d’un moment.
De son public, les personnes de mauvaise foi diront qu’il s’agit d’une comédie pas sérieuse où tout semble avoir été fait pour être amené à rire. À cela, je réponds oui et non, car il aborde assez efficacement la complexité des relations humaines, amoureuses, de sa vie que l’on subit, de la vie de couple et familiale qui n’est pas une sinécure, mais que l’on affronte parce que c’est comme ça. Les portraits de femmes – bien que principalement axé sur Sophia – sont nombreuses et intéressantes, mais rien de pas déjà abordé au cinéma. Pour moi, c’est le Bridget Jones québécois !
Drôle, poétique, les contrastes à bien des niveaux sont très marqués (familles, monde, langage, masculin vs féminin : vision des choses ), j’ai adoré la maman de Sophia, ainsi que celle de Sylvain, oh elles oui, tellement brutes de décoffrage toutes deux.
Je retiens trois grandes choses du film, qui sont comme des mises en garde :
1- Il faut éviter de sortir avec une personne qui étudie la philosophie, surtout amoureuse.
2- Amène à me se poser la question qui est : « Une grande différence culturelle est-elle un tue l’amour, du désir, de l’attractivité de l’autre ? »
3- Messieurs ou mesdames, si ce Noël ou pour la prochaine Saint-Valentin vous avez pour cadeau un ensemble collier et laisse pour chien alors que vous n’avez pas de chien, pas d’inquiétude, no stress !
Oui, il y a de forte chance que la vente de cet accessoire augmente très considérablement grâce à ce film. Bonne toile !
« Avoir un langage développé c’est avoir une pensée précise »
« On peut aimer sans désirer »
- p.s : Côté ressenti, je me demande si les sous-titres ne m’ont pas gâché le plaisir ?
Dans Testament vu juste avant, il n’y en avait pas et comme le public de ma séance, je m’en suis sorti avec ce bel accent québécois.
- *Personnages de séries télévisées et de films.
Une réflexion sur “Simple comme Sylvain, +++”
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