Quitter la nuit, ++++

•Sortie France le : 10 avril 2024
•Synopsis et bande-annonce : quitter-la-nuit (via Haut et Court/YouTube)
•Chronique :

 

Une situation que l’on découvre vite On se retrouve rapidement pris dans un tourbillon d’incertitudes, mais ce qui suit est bien plus complexe comme récit Les chiens ne font pas des chats …

Urgences de la Police, des cas, les personnes de l’autre côté du fil, avec ‎une scène de nuit proposant différents angles de vue, on peut penser que tout le film sera de la sorte côté technique et que nous allons assister à‎ une leçon de malice à retenir quand on est en danger avec le fameux : « La vie ne tient qu’à un fil. » Et bien non ! Quitter La Nuit, c’est du contre-pied et l’enjeu est ailleurs.
Avec en son cœur la question du consentement traité sous un autre angle qui est l’interprétation d’un acte et l’après coup qui amène à un imbroglio, vous risquez d’être perturbé.e.s, cela tant par le fond que la forme !

Une soirée, une rencontre qui n’était pas la première de deux personnes n’ayant pas le même caractère, un rapport sexuel. Pour un, cela s’est bien passé, pour l’autre pas vraiment. S’en suivent des comportements qui posent questions, des divergences de point de vue où c’est parole contre parole, des répercussions sur soi et ses proches, le mécanisme du doute et de la culpabilité qui s’enclenche. Et dans tout cela, il y a cette opératrice dont le visage exprime quelque chose de troublant.
Quitter La Nuit n’a rien d’un thriller social banal ou un thriller psychologique déjà-vu, sa forme accentue cet état de fait.‎

Que s’est-il passé ? ‎
Des temporalités qui présentent deux vies en suspend et un puzzle qu’il ne faut pas chercher à reconstituer dans sa tête, ce sont là deux des éléments parfaitement maîtrisés du film dont le ‎point fort sont les interrogatoires. À leur déroulement, on voit et entend des choses intéressantes, notamment en ce qui concerne la mécanique policière dans ce cas bien précis.

Beaucoup de femmes seules, des hommes qui ne sont pas tous des porcs, ‎film noir qui s’en cache et dans lequel les apparences sont bien traitées au point où il est compliqué de tirer une quelconque conclusion, il instaure tout de même une drôle d’atmosphère dans le sens qu’il fait – comme volontairement – avoir quelques doutes sur un personnage féminin qui semble très perturbé et qui aurait pour point commun avec les deux autres des douleurs intérieures bien cachées.

Mais….! Oui, Quitter La Nuit qui fait un portrait robot particulier de victimes des deux côtés de la table balade bien son monde et tout cela sans effusion.
Quitter La Nuit, l’efficacité d’un bon thriller est au rendez-vous, bonne toile !

 

« Plein de gens montent dans des tas de voitures tout le temps »

 

 


 

@cineprochereviews