Le deuxième acte, +++-

•Sortie France le : 8 mai 2024
•Synopsis et bande-annonce : le-deuxieme-acte (via Diaphana Distribution/YouTube)
•Chronique :

 

Ça marche beaucoup Ça parle beaucoup, autant que ça s’embrouille… …Autant qu’on nous embrouille …‎

Des artistes qui semblent avoir un problème d’envie ainsi que d’ego et qui nous donnent l’impression de se dévoiler à nous durant ce tournage… attitude somme toute classique pourrait-on trouver !
Comme si la caméra était juste posée là, ce film deux en un est efficace, attractif car bien géré, en sus, le casting régale !

Le Deuxième Acte, c’est le burlesque qui se mélange gracieusement au style théâtral et cela amène automatiquement à se poser cette question : ‎Ces actrices et acteurs que nous observons, n’est-ce pas là leur véritable nature que nous voyons !?
Oui, il y a de l’ambiguïté dans l’air ou plutôt il y a anguille sous roche, le film pousse vraiment à se poser la question.‎

La face cachée des acteurs et des actrices, l’envers du décor, les coulisses mis en lumière, on apprécie ou pas la mise en abîme avec la présentation de ce que l’on ne voit pas d’habitude durant un tournage et qui sont des moments bien plus intéressants qu’un making-of. Tel un live facebook, il est suggéré que l’instant fut saisi sur le vif, au naturel, c’est ….saisissant donc !

Grosse prise de tête imposée aux personnes qui le regardent, un petit air musical pour ne pas perdre le fil de l’histoire, car ‎en effet, « Il y a anguille sous roche » dans le premier acte de cette‎‎ critique très intelligente d’une époque, où dire les choses peut poser problèmes, même les choses simples sans polémiques qui par les temps qui courent ne s’entendent plus comme avant : Handicapé, pédé, juif, travelo, et hop : Cancellé.e blacklisté.e.

Second acte : Décortication de la crise existentielle du cinéma !?
J’ai trouvé que Le Deuxième Acte tirait à boulets rouges sur tout ce qu’il pouvait.
Il est cynique – la dure loi de l’iA – , semble comporter bien des vérités et si on rentre dans son délire, par moment, on se prend au jeu et dès lors, certaines frontières deviennent compliquées à déterminer.

Film récréatif, les bisbis entre actrices et acteurs sont classes, les surprises…surprenantes, les dénonciations très claires, c’est limite si ce film n’est pas une œuvre en mode lanceur d’alerte.
Avec la projection de ce que pourrait devenir le cinéma vampirisé par l’intelligence artificielle, le wokisme, la très paradoxale menace MeToo qui peut vous tomber dessus, cela même juste à cause d’une maladresse aussi légère soit-elle ou parce que vous n’avez toujours pas capté que les règles ont définitivement changé et qu’il va falloir s’adapter fissa, j’ai trouvé que Quentin a fait du bon Dupieux en parvenant à exploiter les problématiques contemporains de plus en plus dénoncées et abordées dans le milieu du cinéma.
Montre que l’esprit de son univers est tout-terrain, pour moi, par le biais de ce film, je pense qu’il porte efficacement sa pierre à l’édifice du cinéma d’aujourd’hui, celui qui est sociétalement et politiquement engagé.‎

Le Deuxième Acte, sur moi, ‎l’embrouille cérébrale de Quentin Dupieux a fonctionné.
L’échange entre deux acteurs sur le réel et la fiction, sur le concept du mauvais sens de lecture de la vie avec l’idée – que nous partageons ou pas – que « La réalité est une fiction. »
Au terme de cet échange, on peut vraiment finir par se mettre à se prendre la tête, à réfléchir…ou juste à y penser un peu à tout ça.
« La réalité est une fiction » …la réalité est-elle une fiction ? ou la « Réalité est la réalité, point final !? »
Tiens ! En voilà un bon sujet de philo‎ pour le bac ! Bonne toile !

 

 

  •  p.s :  La Métaphore de la sexualité bi, whouawww !

 

 


 

@cineprochereviews