Une Meryl Streep magistrale – Une Julia Roberts étincelante de faux cynisme – Un repas où les digues des vérités enfouies et cachées cèdent précédées d’une bénédiction qui ne restera pas vraiment dans les anales.

Gros casting pour ce drame familial dans lequel la justesse du jeu des acteurs frôle la perfection.
Leur jeu est tellement naturel qu’ils donnent tous l’impression de former une véritable famille.

Des engueulades, Des non-dits, des moments de calme. Un été à Osage County côté ambiance est à l’image de la mère lunatique malade souffrante de paranoïa, instable et complexe.
Meryl Streep qui malgré son rôle d’empoisonneuse d’existence arrive encore une fois à ne pas être détestable par nous spectateurs, car elle est Meryl Streep.

Le lieu, un patelin paumé aride au nord de l’État de l’Oklahoma aux États-Unis, ne fournit pas d’échapatoire. Se faire violence à faire face, à tenir coûte que coûte, ne pas céder et par moment à laisser glisser. Le panel de solutions n’est pas très large pour eux.
Même pour nous spectateurs, le sentiment nous est donné d’être piégés là, sans autres issues ou plutôt possibilités d’échapper à tous cela.

« Survie-moi ! » Juste ce message d’une mère à son enfant fait vibrer de l’intérieur.

Si vous êtes de ceux n’appréciant absolument pas les drames familiaux au ciné, les longueurs, un film qui prend son temps pour explorer une situation sans attraction particulière…passez votre chemin. Ce film n’est pas fait pour les impatients. Sa principale attraction : le jeu des acteurs.

• Adaptation cinématographique de la pièce de théâtre August: Osage County de Tracy Letts, la scénariste du film.