Process – Mystère bien cultivé- Profondeur d’âme.
Des pions en masse, coups bas entre services, atmosphère lourde bien ressentie, un faux rhythme, sobriété. Ceci sont les grands traits de ce qui pourrait être un vrai et excellent film d’espionnage dans la lignée de La Taupe sinon plus efficace, car joué à merveille par tous les protagonistes. Le sujet est plus que bien traîté. Une future référence dans son segment ?
The American était très particulier stylistiquement, surtout quand on découvrait Anton Corbijn. Donc ceux qui l’ont apprécié ne bouderont le style du nouveau film dudit réalisateur cité en amont, et ceux qui n’ont pas aimé The American mais qui aiment les films d’espionnage, les vrais, pas ceux du commandeur 007, et bien ils vont fortement apprécier Un Homme Très Recherché.
Simple dans l’aspect, prenant par l’intrigue, Anton Corbijn nous délivre un travail plus qu’abouti. Le spectateur est absorbé par ce qui se trame, se fait embobiner (et pas que lui), se perd, bref, il vit le film, et pas qu’un peu.
Ledit film avec lequel, même après x films d’espionnage visualisés, il se passe quelque chose de fort, au point de tomber des nus lorsqu’arrive l’épilogue, on se surprend à avoir été l’objet de torture cérébrale du film.
C’est simple ! Une fois installé dans votre siège, vous êtes fichus. Quand le jeu de poker menteur, et de filouteries démarrent, vous n’avez qu’une seule envie, savoir qui va gagner. Je dis bien « gagner » et pas réussir sa mission. Petite subtilité que vous comprendrez facilement à la fin du film.
- P.S : Un bel hommage à son talent qu’est sa prestation (à Philip Seymour Hoffman) – décédé en février 2014 – dans ce film que l’on a déjà regretté, et avec Un homme très recherché, cette sensation s’accentue.
- Adaptation cinématographique du roman d’espionnage éponyme de John le Carré.