Une vraie ambiance western dans un décor de toute beauté – Viggo Mortensen tout terrain surtout linguistiquement – Une période de l’histoire décrypté sous un autre angle.
Un singulier périple voire une épopée empreinte de survie et d’humanisme qui est à voir pour l’interprétation des deux acteurs principaux, mais pas que.
Il permet de se cultiver et d’élargir son horizon sur un lieu, des pratiques, à une époque encore très sensible dans l’esprit de certains.
Loin des hommes ou quand les problèmes de l’un rattrapent l’autre, dans une région hostile (l’Atlas algérien), mais lieu qui s’avère être moins que les deux camps partis à leurs trousses et qui ont chacun leur velléité.
Entre accomplir une mission et la raison, un homme va devoir faire des choix. Il va voir des choses qui ne vont pas lui plaire, mais il sait qu’il ne doit pas s’en mêler. Choix cornélien que d’être un homme de principes et de valeurs et de tourner la tête face à des exactions commis par des colons Français, les siens, contre des Algériens, ceux pour qui il a un grand respect, car il a appris à vivre parmi eux, sans les obliger à vivre avec lui.
Loin des hommes est un film où la beauté des paysages vous subjugue plus que l’histoire de fond, mais il y a aussi la volonté du réalisateur de faire en sorte que ce que l’on entend soit aussi fort que ce que l’on voit. L’acoustique des armes, les sabots de chevaux (entre-autres) dans ce vaste paysage, participent à la véracité et à l’authenticité du film.
Je n’ai pas peur de dire qu’il ne s’agit pas d’un film pour tous, mais il a le mérite de parler de courage et d’hommes.
Les curieux, les non rancuniers, ceux aimant avoir différents sons de cloche, ceux qui aiment les adaptations littéraires de grands auteurs au cinéma trouveront satisfaction.
Bon film, bonne toile !
- Film inspiré de « L’Hôte » faisant partie d’une nouvelle d’Albert Camus « L’Exil et le royaume. » (pas lu)