Un avec une force de conviction inébranlable – Une pour qui tout est très parfait, très rangée, en apparence – Des chacals, pire que les vrais.
Plus comédie dramatique pure qu’autre chose qu’est ce film sur la passion et la non-résignation. Je précise ceci d’entrée, car la bande-annonce au ciné laissait plus entrevoir autre chose comme : l’homme, sa bête, sa passion.
C’est une histoire plaisante faite d’osmose, de transgression et de grand questionnement où deux êtres, l’un interprété par un Dupontel toujours surprenant et l’autre, une femme le cul entre deux chaises, incarnée par une Cécile De France posée et combattive (avec des cheveux longs, il y avait longtemps) s’apportent mutuellement.
En équilibre. Le film porte bien son nom, car les deux personnes sont vraiment sur le point de trépasser.
Il s’agit d’un mélodrame saupoudré de résilience, psychodrame de la paralysie du personnage principal oblige et l’excitation de la nouveauté étant, ou plutôt, mettant en confiance pour oser aller de l’avant sans trop risquer grand chose.
Deux êtres en demande qui pourraient passer pour des égoïstes, en attente d’un meilleur lendemain qu’ils vont provoquer, principalement sur le point affectif. Ne jugeons pas, il s’agit juste des choses de la vie.
Bon ! Il n’y a pas que ça dans le film. Le sujet du combat des handicapés afin d’avoir du matériel adéquat pour rester le plus autonome possible se heurtant aux assurances et autres vautours lorgnant sur leurs biens, les liens entre l’homme et l’animal, rêves brisés, passion abandonnée. Cela peut faire beaucoup, mais le réalisateur a su très bien gérer le tout dans sa mise en image et exploit, le film ne dure qu’1h30. Chapeau !
Les plans sur les chevaux sont très beaux mais pas autant que ces belles bêtes dont la grâce et la complexité psychologique rendent admiratifs.
En plus des cheveux, le paysage de Saint-Malo et la Côte d’Emeraude en Bretagne sont le troisième personnage du film.
Bon film !
- Adaptation libre du roman Sur mes quatre jambes de Bernard Sachsé et Véronique Pellerin, 2015. (Pas lu)