Buena Vista Social Club : Adiòs, +++++ ♥

 

⌈   Le Cuba d’avant – Une rétrospective en intro, très efficace – La musique latine populaire et tropicale, le « Son » cubain. Radioscopie de cette musique au lieu où elle est née   ⌋

Si vous voulez comprendre une musique que vous aimez écouter pour encore mieux l’apprécier, ce documentaire vous le permettra !

Il trace le portrait de bien des artistes ayant fait les beaux jours de la musique cubaine, musique tant aimée des Cubains et quasiment partout ailleurs.
Ici, les artistes se racontent. Leurs souvenirs sont relatés avec des images d’époque – bien abîmés – preuve de l’authenticité de ce qui est conté. Buena Vista Social Club : Adiòs est un documentaire historique dans lequel lesdites images d’époque et d’aujourd’hui nous proposent un voyage très dépaysant visuellement comme auditivement.

De 1492 à 2016, Cuba.
De nombreux thèmes sont abordés. Le racisme – longuement – la pauvreté, la Révolution et bien-sûr, la naissance du « Son. » Pas de fast pour ce docu qui parle de Cuba en s’appuyant essentiellement sur son oxygène, il s’agit de sa musique.

« On était pauvres. Mais côté amour, on était millionnaires ! »  – Omara Portuondo –

BVSC : Adiòs est aussi l’occasion de redécouvrir une splendide voix, celle d’Ibrahim Ferrer. Douce et enchanteresse, c’est un très juste hommage qui lui est offert ici et sa complicité avec Omara est longuement abordée.

Une bande de musiciens presque tous à la retraite qui ont monté un groupe pour jouer leur musique, pas pour devenir des stars. Voilà ce qu’est ou plutôt qu’était le BVSC. Après, ils auraient été fous de rejeter le succès qui s’offrait à eux.
L‘hommage avec ce document est à la hauteur de leur talent. Compay Secundo, Rubèn Gonzalèz, Ibrahim Ferrer,…, pour ceux qui ne sont plus, adiòs, et gracias Omara Portuondo.
Le documentaire, très complet, se fait témoin de la fin d’une époque, impression marquée par le début de l’ère post Fidel Castro (mort en 2016).

« La musique est l’âme du peuple »  – Tardì, poète cubain –

 

  • p.s :  Conseil. Documentaire à se faire en fin journée, après le boulot ou en dernière séance, genre celle de 22h. Apaisement garanti.
    Il va sans dire que la bande son est à se procurer.

 

@cineprochereviews