⌈ Un lieu – Une bleue qui va découvrir la vie – Loin du simple thriller avec son enquête à résoudre. ⌋
« On l’habitude de ne pas être aidé ici »
L‘ambiance du film c’est froideur, comme le lieu. Ce qui s’y passe – le glauque – est loin d’être un fait isolé que ce soit dans cette région ou dans le reste du monde, mais Wind River va bien au-delà de son sujet principal.
Ledit sujet – le crime – semble être comme le point de départ d’une explication très utile. Les autres, qui sont satellites, sont toutefois d’une grande importance pour bien comprendre ce qui se passe en ces lieux.
En effet, le réalisateur en profite pour nous tracer le portrait d’une Amérique d’aujourd’hui et de son comportement envers son premier peuple, ses indiens. Ce n’est pas glorieux, comme d’habitude, mais leur traitement est intelligemment dépeint dans son film.
L‘Homme et la cohabitation animalière, l’homme, ce prédateur parfois bien plus sauvage qu’un fauve.
On comprend qu’en ces lieux, vaut mieux suivre les règles imposées par cette nature non domptée et surtout ne pas se laisser aller au fatalisme sous peine d’être détruit par autre chose qu’elle, comme l’illustre si justement le propos suivant : « Le Wyoming. Ici, on survit ou on abandonne. »
Wind River est un film engagé. Vous en aurez l’impression tout du long et en serez convaincus à sa fin. Il est profond, tout y est subtilement traité et l’ensemble est habillement fait.
Bon film !