Tension – Tension – Tension.

Un désastre fut engendré par un mensonge. Pas par n’importe qui et pas n’importe où. Mais au final, on s’est aperçu qu’il y a eu deux mensonges, si l’on part du principe que la finalité de cette guerre n’était pas celle annoncée !

Paul Greengrass nous livre ici son interprétation du livre de Rajiv Chandrasekaran et c’est plutôt une réussite.

On voit tous les différents acteurs, les intérêts de chacun au travers de douteuses tractations et on comprend au final, que la guerre, cette guerre est un vaste marché sur lequel règnent les différentes agences de la Nation américaine. On est plongé dans l’officiel, l’officieux, on découvre que des soldats peuvent être sacrifiés au nom du capitalisme, et que tout bon soldat que l’on soit, l’injustice et le mensonge sont toujours compliqués à accepter.

Pour exemple, Roy Miller, interprété par Matt Damon, que l’on suit dans sa trépidente traque et chasse est présenté comme un brave pantin, une marionnette qui se fait promener et qui au bout d’un moment se met à tergiverser. Dès lors aïe…

Entre devoir et utopisme, Green Zone est un témoignage nous permettant de nous faire une idée de la manière dont beaucoup se sont fait manipuler, car le plus désarçonnant est de se dire, tout le long du film, que les faits sont réels, et de constater la facilité avec laquelle tout le monde s’est bien fait avoir.

Sinon, bon film « d’action-guerre » surtout la dernière demi-heure.
Il captive et se vit grâce à la manière dont il est filmé, c’est-à-dire, façon caméra d’épaule qui suit  les mouvements des soldats comme si on enregistrait un documentaire, in-situ.
Réaliste et plaisant, certains s’ennuieront, d’autres apprécieront la justesse découlant du fait que le réalisateur n’ait pas voulu faire de ce film, un film spectaculaire US, avec pleins de morts et d’explosion partout.

• Adaptation cinématographique tirée du livre Imperial Life in the Emerald City: Inside Iraq’s Green Zone de Rajiv Chandrasekaran