•Sortie France le : 4 novembre 2020 __ Vu le : 25 mai 2021 •Synopsis et bande-annonce : falling-vostfr (via Metropolitan Films/YouTube) •Chronique :
« Pardon de t’avoir mis au monde…pour que tu meures »
Le propos ci-dessus calme et quand on voit le contexte dans lequel il est prononcé, c’est perturbant, car on fait la triste conclusion que hélas, il s’agit d’une pure vérité.
Touchants sont les passages en flash-back qui retracent l’enfance du personnage principal, process qui ne gâche en rien le récit proposé, Falling, si on a une hésitation quant au fait d’aller le voir, croyez-moi car c’est mon cas, durant la scéance, il se passe quelque chose…en vous.
Bien que souvent d’une profonde mélancolie, Falling nous offre une vision moderne de la famille américaine.
À travers le regard du père… attachant malgré son fichu et assumé caractère, il nous est présenté l’ancien monde et sa vision archaïque ainsi que patriarchale. Ce regard relève l’évolution de la vie américaine, quand à travers la vie du fils, nous sommes dans l’ère moderne et progressiste sociétalement parlant : homo en couple, père aimant qui élève sa fille, fils dévoué faisant face au défi de s’occuper de son malade qui encaisse.
Grâce à l’excellente performance d’acteur de Lance Henriksen qui incarne le père irritant-détestable-blessant mais attendrissant parfois, les face-à-face sont intéressants surtout quand viennent les confrontations durant lesquelles l’humeur du père est à plein régime. Oscillant entre de navrants propos blessants et d’autres trop peu de fois bienveillants, psychologiquement, certain.e.s se reconnaitront parfois dans ces face-à-face parents versus enfants.
Présentant plus de dissensions que d’instants complices, paradoxalement, Falling est un film très touchant…mais à éviter si vous avez un quelconque ressentiment envers votre paternel ou votre grand-père. Trop de choses risquent de remonter en vous devant la charge émotionnelle que comporte parfois ce film.
Je persiste dans cette dernière précision. Oui, inattendu, beau…surprenant tout court alors qu’il n’y a rien d' »hyper » fort, dans ce film, émotionnellement parlant, il m’a cueilli surtout son dernier plan, tout en poésie et en délicatesse. Bonne toile !