•Sortie France le : 15 septembre 2021 __ Vu le : 29 septembre 2021 •Synopsis et bande-annonce : summertime-vostfr (via METROPOLITAN Films/YouTube) •Chronique :
Instant ouverture d’esprit — Des manières différentes de dire des choses, ses choses à soi pour-soi — Surprenant, mais surtout Intelligent …
Ce film est un instant riche en beaucoup de choses difficiles à retranscrire de manière manuscrite.
Mais de tout son riche contenu , l’envolée lyrique dans le bus, ça fait boum dans ta face et pas que dans celle du destinataire. Elle est splendide, forte, touchante.
En fait, il y en a deux autres tout aussi fortes : Celle dans le cadre d’une confidence secrète en pleine nuit tard dans la rue par un super jeune homme qui malgré sa légèreté est un être très blessé au plus profond de lui-même ; Et que dire de celle durant un gros déballage en face-à-face, façon solde de tout compte de la part d’une jeune fille qui « n’est pas vraiment et ne sera jamais une mannequin. » Cette dernière scène vous saisit, vous prenez à nouveau une claque, comme celui à qui est destiné le deballage.
Ce monologue-ci ainsi que les deux autres, sont en fait des upercuts, sont de percutants, de poignants et marquants monologues qui touchent, vous feront mal car très intimes et profonds. Ils mettent en avant le courage des jeunes qui se délivrent de poids trop lourd à porter.
De l’amitié à la condition LGBT et féministe en passant par des portraits très nombreux de personnes de communautés très variées et de tout âge, ce film que je qualifie entre autres d’être un film social contemporain explore de vastes sujets actuels.
En effet, il porte sur la très classique dualité générationnelle, sur la tolérance, notre petit souci de communiquer entre-nous et surtout à nous écouter, sur les bonnes rencontres, le manque d’authenticité, la perte des repères (l’exemple du cheeseburger), sur le fait que l’on accorde trop d’importance à des choses futiles et à des personnes sans importance, sur les blessures qui nous rongent, les évolutions sociétales, etc.. , et tout cela dans 1h35 de film, qui après visionnage questionne sur comment le réalisateur a réussi l’exploit de montrer tant de sujets sur une si courte durée en donnant l’impression de ne pas avoir chargé la mule. Étonnant ! (- Une piste, il faut lire la suite pour comprendre un peu -)
Réseaux sociaux avec ses nouveaux maîtres du monde, justiciers voire terroristes par le biais de la notation ; La réussite qui vous tombe dessus par chance puis grâce à votre talent ; Des jeunes sacrements doué.e.s ou malades de leurs angoisses ; Venice_Los Angeles_États-Unis d’Amérique, un lieu très cosmopolite parfait pour le sujet du film, un lieu où tout semble être Art et la réussite facile à l’ère des réseaux sociaux de type Instagram, tweeter qui permettent de s’afficher, afficher, s’exprimer et surtout faire voire et entendre, tout un nouvel art en somme.
Summertime met en avant l’art de l’expression orale, ici c’est l’éloquence mélangé à la poésie.
Poèmes, Musique (folk, Hip hop), personnages, assez fun et barré, très dynamique, assez émouvant, plutôt étonnant, ce film à sketches puis choral qui est tout en lyrisme, en aventures diverses et variées souvent bien rythmées avec un génial fil conducteur est riche de tout, riche en humour, en personnages forts et intéressants, en sujets légers et graves qui ne laissent pas indifférents quand les concerné.e.s s’expriment enfin.
Malgré ce dernier point, Summertime est une bulle d’air très bénéfique, un instant lâcher prise à se faire début de soirée tant il est plaisir.
Oui, étonnant est ce film, étonnantes sont les thématiques abordées, étonnante est la maîtrise du tout.
En fait, Summertime nous montre et critique notre nouveau monde, celui où beaucoup n’apprécient plus les choses à leur juste valeur, mais surtout ne font ou/et ne veulent plus vraiment faire d’effort pour ne serait-ce juste faire semblant, nouveau monde dans lequel beaucoup ont encore du mal à accepter l’autre tel qu’il est, ont aussi un petit souci avec la tolérance.
Oui, à sa très originale manière, Summertime est une grande fresque sur le monde qui a changé, un monde et ses nouveaux codes, un monde toujours fait d’humaines et d’humains, donc de personnes de tout genres qui n’ont pas vraiment changé dans le fond, ce malgré l’omni présence réccurente de la technologie et ses chevaux de Troie que sont les applis de réseaux dits sociaux.
Ce film est très humaniste…un peu angélique, car en y regardant bien – et cela se comprend vraiment bien avec son optimiste dernière scène – il évoque la richesse du lien humain.
Mais, comprenez que pour ce qui est de son côté humaniste, je ne lui en tiendrai pas rigueur, surtout à l’heure où beaucoup prennent trop de plaisir à complexifier les choses, notamment la vie des autres qui ne demandent que la paix pour la vivre et en profiter. Voilà voilà !
Summertime. Film lumineux, intelligent, moderne que je préconise à beaucoup de jeunes et parents, car bien de choses intéressantes à entendre et à voir s’y trouvent, bien des choses qui peuvent aider…À quoi !? Ce sera à vous de le déterminer. Bonne toile à vous !
« Vous parlez, mais vous ne communiquez pas »
- p.s : Bande-annonce découverte par hasard, un heureux hasard, vous l’aurez compris !