•Sortie France le : 25 octobre 2022 __ Vu le : 31 octobre 2022 •Synopsis et bande-annonce : laconspirationducaire-vostfr (via Memento Distribution/YouTube) •Chronique :
Un école tel un pré-carré bien chasse gardée — Un objectif qui depuis des siècles échappe aux concernés (les Sunites) — Une inespérée occasion, mais ! …
Al-Azhar. Pas vraiment l’école de magie d’Harry Potter, et pourtant, il possède un poste très convoité, un poste qui peut – et je ne pense pas exagérer en appuyant sur ce point – changer la face du monde.
Il s’agit du poste de Grand Imam. La conspiration du Caire, film d’espionnage dépouillé, thriller incisif, film dramatique instructif, ou film politique assumé, en fait, il est tout cela !
Un film sur comment faire tomber des concurrents pour placer son poulain à un des postes le plus stratégiques du pays et au sein d’une grande instance religieuse mondiale dans un grand pays, La conspiration du Caire c’est comme regarder un film d’espionnage américain dont l’intrigue serait constituée par les agissements et interventions de la C.I.A afin de placer un pion un homme qu’elle soutient à la tête d’un pays tiers, pays dont les intérêts seraient convergentes avec la politique des États-Unis d’Amérique ou juste les siennes, « L’Agence. »
Des entremetteurs en qui avoir confiance, c’est un peu pactiser avec le Diable et ici les diables qui gardent la main sur un pays dans lequel toutes et tous semblent « ne pas être maître de son destin » sont des serpents.
À la fois froide et humaniste, la présentation de cette guerre intestinale dépouillée de tout superflu est instructif en deux points. Il y a la découverte d’un lieu que l’on ne peut dissocier à la politique d’un puissant pays comme l’Égypte et les satellites du jeu de manipulation.
« Tu travailles pour qui ? » La grande question dans ce film.
Montre le long travail de fond pour recruter et former un informateur au sein d’une Institution ou ailleurs, nous sommes invité.e à observer – sans avoir un fil conducteur précis – ce film où les questions : « Qui domine qui ? », « Qui fait quoi ? », « Qui va s’en sortir ? » ne trouvent de réponse que très tardivement.
Sans être suffocant, ni saisissant, son intrigue est intéressante, l’objectif qui est de faire comprendre que nulle n’est irremplaçable, irréprochable, inflexible est atteint.
Celui qui est d’acter que le cinéma du Moyen et Proche Orient a des choses à dire, à montrer, à dénoncer, tout cela sans en faire des tonnes et surtout l’effectuer de manière très sérieuse, le mettre à la portee d’un large public, là aussi, comme avec les derniers thrillers iraniens Les Nuits de Mashhad, La Loi de Téhéran, le job est fait.
Bonne toile !