•Sortie France le : 1 novembre 2022 __ Vu le : 21 novembre 2022
•Synopsis et bande-annonce : close (via Diaphana Distribution/YouTube)
•Chronique :

2022_092_ CLOSE +++++ ++

(21.11.022 _ 18:45)

Des jeux d’ados — Des jugements d’ados — Le serpent qui s’immisce dans ta vie pour des prises de tête soudaines qui jusque là n’avaient pas lieu d’être …

Instant de vie innocent pouvant basculer du tout au tout, de la légèreté du plaisir de la vie avec de nombreuses découvertes au cauchemar, L’adolescence quoi !

Les autres !
Complicité qui pour certain.e.s est ambiguë, l’âge ingrat, une période aussi complexe pour des parents que pour les jeunes personnes qui la vivent, Close montre une situation qui fait mal, elle l’est encore plus pour les parents qui se projetteront dedans.

Close !?
Les images sont belles, et en effet, parfois elles laissent entrevoir une certaine ambiguïté – volontaire – dans la relation entre ces deux ados dont les silences semblent dire long sur un malaise qui s’installe.

Close !?
Le malaise qui engendre un mal-être, la culpabilité, film qui paraît simple aux premiers abords, le constat est qu’il est aussi complexe que la relation de ces deux amis.
Même en tant qu’adulte, on peut se surprendre à trouver stupide la tournure des événements, se dire aussi que soi-même, parfois on se prend bien trop la tête pour des futilités que l’on transforme en poids.

Donc Close, incarnation d’un débat sociétal !?
En amitié sincère, des garçons peuvent-ils innocemment se comporter comme des filles, filles dont on ne pose pas la question de l’ambiguïté relationnelle quand elles s’entrelacent, s’embrassent, se donnent la main, etc…bref, quand elles sont très proches.‎
Une histoire d’amitié qui est l’amorce de sujets sociétaux très vastes, ‎le film qui est porté par un jeune acteur dont le visage d’ange fait parfois passer pour l’opposé et à nouveau, c’est l’ambiguïté qui s’installe.‎

Close est un coup de maître avec un scénario qui surprend et avec son contre-pied tout aussi douloureux que surprenant, il est impossible de ne pas succomber.
À la question : « Comment évolue t-on vraiment quand on vit ce type d’événement et que l’on garde beaucoup de choses en soi ? » , seules les personnes concernées peuvent y répondre… si elles le décident.

Regarder Close c’est un peu observer un instant cruel, le moment où une relation part en lambeaux, observer le basculement vers la déliquescence d’un lien fort, de la remise en cause de l’innocence des adolescents, de leur capacité à être parfois cruels et leur recul face à des événements graves dont ils sont à l’origine.
Pour des parents, c’est aussi un film avec des ados dont au moins un pourrait être le leur, l’occasion de s’interroger mais aussi de s’inquiéter avec un déchirement au cœur, car savent qu’ils seraient impuissants dans une situation similaire. Il y a aussi pour eux la question de la confiance.‎

Une très belle œuvre au grand coeur, perturbante et troublante, sa montée en puissance émotionnelle est gérée de main de maître, monsieur Lukas Dhont. On se prend une claque et pas une légère ! Bonne toile !