•Sortie France le : 8 mars 2023 •Synopsis et bande-annonce : enpleinfeu (via Apollo Films/YouTube) •Chronique :
Bonne tension — Hyper-réaliste — Un suspense bien travaillé …
Excellente durée, une trame qui est comme elle est*, cette histoire d’êtres humains dépassés par les événements, c’était hier, c’est aujourd’hui, ce sera demain !
Pour un film tourné avant la catastrophe qui a été vécu par les victimes des grands feux à l’été 2022, on aurait dit qu’il a été enregistré durant ces grands feux, tant tout est réaliste.
Sa force. Il nous montre l’ambiance avant et pendant les feux ravageurs.
On entend, voit, ressent et surtout comprend des choses à faire ou pas en pareil cas. Même si cela n’est pas certain que l’on se souvienne de tout, ne serait-ce que de retenir celui-ci : « Quand on évacue, on ne marche pas sous le vent, il faut marcher perpendiculaire au vent. » Cela peut servir !
Son autre force, le ressenti.
Oppression, en mode in-situ, ce que l’on voit, ce que l’on entend nous fait ressentir des choses, dans le ventre surtout.
Film donnant l’impression d’être hybride comme un faux huis clos qui oscille entre un excellent film catastrophe, un survival movie avec des faux airs de récit initiatique fantastique vers la rédemption – perso, pas vraiment une réussite cet aspect – ou encore un récit militant très engagé sur l’homme face à la grandeur et aux danger de la nature en colère, ça fonctionne !
Être pris.e au piège, se débattre, se démener car laissé.e.s pour compte, quand le fameux « Sauve qui peut » n’est plus possible, merde alors !
Le ressenti donc ! L’attraction principale de En plein feu est assurément celui-ci.
Car d’une certaine manière, cette situation, nous sommes dedans aussi, comme entraînés, aspirés dans le sillage des deux personnages principaux qui inexorablement glissent vers une catastrophe annoncée.
Happé, captivé par ce qui se passe à l’écran, mon rythme cardiaque fut parfois élevé, ma respiration fortement ralentie, il m’est arrivé d’être comme en apnée, la gorge noué, un mal de crâne a surgi.
Oui, les sens sont en mode panique !
En plein feu, à travers les bruits et les images qui donnent une forte impression de proximité avec les flammes menant à la suffocation, on vit l’instant !
Vont-ils s’en sortir ? Un pourra t’il se donner une seconde chance ? Cette question on se la pose souvent. Bonne toile !
« Quand on évacue, on marche pas sous le vent, il faut marcher perpendiculaire au vent »
- *Les flashback ou rêves nous sortent du film ou nous perdent un peu. Le vrai du faux, c’est parfois compliqué à distinguer et malheureusement regrettable. Oui il y a des failles, mais rien de trop grave.