•Sortie France le : 26 avril 2023
•Synopsis et bande-annonce : misanthrope-vostfr (via Metropolitan Films/YouTube)
•Chronique :

 

Une nuit de fête — Un bon spot puis 17 faisceaux lasers — Un gros bordel dans un film pas si simple que cela, son supplément d’âme durant l’enquête fait tout, car est axé sur l’humain plus que l’action …

Misanthrøpe, pour moi c’est simple ! L’ensemble – forme comme fond – me fait dire qu’il s’agit de l’un des films les plus marquants de ce premier semestre cinématographique !

Rend presque empathique un personnage en souffrance traqué par d’autres pas forcément en meilleur état que lui, rien que pour cette conversation ou échange entre deux personnes à côté d’un feu de bois, vous devez voir ce film, car tout y est, très clairement, il y a beaucoup à en tirer !

29 – 24 – 200 -17, pas les chiffres pour remporter une loterie, ce sont des nombres qui vous feront tout drôle quand vous comprendrez leur signification en regardant ce thriller psychologique ou thriller tout court, polar même. Bref, il s’agit d’un thriller sombre, différent, car très axé sur des psychologies bien différentes.

Il y a feu d’artifice, et feux dénués de tout artifice qui font du vrai bruit.
Portrait d’un ou d’une sniper qui apparemment serait peut-être altermondialiste, la question pourrait se poser, tant ses actes seraient amenés à contraindre certaines personnes à se comporter autrement.
Mais, il ou elle est peut être tout autre chose, comme une personne qui (ré)agit quand elle se sent en danger, dérangée, mais qui le fait de posséder un instinct de survie radical ne se donne plus la peine de supporter l’autre ( dixit la société qui devient individualiste).
Misanthrøpe, le portrait comportemental ici effectué, fait dire qu’il va – bien malheureusement – peut-être‎ falloir s’attendre à ce que ce type d’attitude se répande.

Aussi film sur la thématique de la tuerie de masse et dont l’objectif n’est pas d’être grand spectacle, je me suis laissé happer par l’ensemble de son récit qui ralentit le rythme cardiaque.
Il rend inquiet tout du long, pas possible d’aller plus vite que le récit proposé tant il est bien ficelé, on est touché par les personnages principaux et leur vie faite de bien des fêlures.
Mais, on s’énerve ou s’agace aussi à cause de fichus bureaucrates, qui inutilement, génèrent des ‎luttes intestines au sein de leur propre équipe. Oui, le FBI peut être confronté à plus fort que lui que sont des cravatés dont les culs sont entre deux chaises à cause des politiciens pressés d’avoir des résultats pour bien paraître devant l’opinion publique.
Bref, on est dedans, absorbé.e par ce qui passe sous nos yeux, par le mystère et les personnages du film, ‎par le brut de l’action et le suspense car on s’attend à tout moment à un nouveau carnage, qui quand il survient, ce que l’on voit provoque quelque chose en nous. (- j’admets que la méthode de la présentation de ces moments y est pour beaucoup -)

Misanthrøpe c’est :
-Deux flics de générations opposées et avec des traits de caractères bien opposés aussi, à la poursuite d’une personne qui fait beaucoup parler d’elle sans qu’on la voie, ‎tel un fantôme ou un ours en hibernation et qui se réveille souvent, ou un ogre qui retourne dans sa grotte une fois rassasié.
-Un chef d’équipe comme il est plaisant à voir dans ce type de film. Celui qui l’incarne y est pour beaucoup,
‎-Une traque qui vous fait mal,
-Une magistrale incarnation de la définition de la misanthropie (Le mépris ou la haine du genre humain sans aucune distinction) qui oui, hélas, me fait dire qu’il est l’un des films les plus marquants de ce premier semestre cinématographique.

Pas hyper nerveux et pourtant !
À la fois intense et froidement clinique, très haletant, captivant, strident, choque parfois à prendre peur, il fait comprendre que l’on n’est nulle part en sécurité, qu’il suffit de peu, surtout quand on est au mauvais endroit au mauvais moment et que quelque chose de sauvage en quelqu’un s’est déclenchée.
Misanthrøpe, ce film vous cloue à votre siège, il est sombre sans vraiment en donner l’air, noir, il donne des frissons tant son contenu est fait d’implacables vérités.
Je renouvelle ma recommandation de vous concentrer sur cet instant qui nous explique ce qu’est devenu notre monde d’humains. Cette conversation près d’un feu de cheminée est une synthèse d’une triste justesse, on l’accepte ou pas, on l’assume ou pas.
Bonne toile, mais surtout bon courage et évitez de rentrer dans une psychose quand vous sortirez de salle !

 

 

« Il faut savoir les combats que l’on peut remporter »

« Quand on se soucie vraiment des autres, on les aide plutôt que de les enfoncer. »

 

 

 

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