•Sortie France le : 5 juillet 2023 •Synopsis et bande-annonce : mastergardener-vostfr (via The Jokers/YouTube) •Chronique :
Délicat — Mystérieux — Passionnant …
Narvel, Maya, Norma, un trio d’âmes en peine ou en quête de rédemption, de renouveau, à qui aurait vu The Card Counter et qui a apprécié son ambiance, Master Gardener qui est sensiblement du même acabit vous plaira.
Chaque élément est à sa place. Il ne semble rien y avoir de trop.
Les échanges s’alternent bien avec le récit narratif et côté atmosphère, parfois la mise en scène donne l’impression que le temps est suspendu, parfois elle laisse ressentir une forte tension.
Aux interessé.e.s ! Ne vous fiez pas à son faux rythme, surtout durant ces trente premières minutes très intéressantes qui nous font découvrir les deux personnages principaux avec Madame Sigourney Weaver en Norma, une femme du monde, d’âge mûr, classe, dans son domaine du sud de l’Amérique, qui à chaque apparition, fait faire « Whaouw ! » , et Narvel (Joel Edgerton) qui est un homme au passé apparemment pas très simple.
Les liens entre les deux sont… particuliers, et quand on voit ce que l’un porte sur lui et qui ressemble un peu à ce que l’une porte en elle, on se demande ce que l’on va découvrir sur le passé de cet homme, mais aussi sur sa patronne Norma.
Master Gardener, le sulfureux semble être au cœur de son intrigue et des non-dits qui bien sûr sont connus de tous, le film présente intelligemment et élégamment une relation à trois – avec Maya, la jeune nièce métisse de Norma – dont comme souvent, il vient toujours un moment où l’un est de trop.
Empreint d’une grande délicatesse et de retenue, Master Gardener est de ces films que je qualifie de « singuliers. »
Ce que l’on ressent devant est en décalage par rapport à la présentation. Sans effusion, c’est accrocheur, plaisant.
On regarde patiemment, on se questionne parfois en s’inquiétant, on est en attente de la suite qui monte, monte, monte.
Avec le cours sur le jardinage en intro qui est sympa, on pourrait presque dire qu’il s’agit de la description de la nature humaine. Puis, avec une situation qui évolue comme une fleur qui passe de la germination à la floraison et la reproduction, oui, une métaphore, c’est vraiment mon ressenti au sujet de ce film. Bonne toile !
« Le jardinage est le plus accessible des arts »