Yannick, ++++

•Sortie France le : 2 août 2023
•Synopsis et bande-annonce : yannick (via Diaphana Distribution/YouTube)
•Chronique :

Vaudeville en direct — Interactivité échelle 1:1 — Sur les goûts de chacun, donc sur la perception de chacun …

Le film le plus créatif ou le plus malin de Quentin Dupieux ? Cqfd, mais Yannick est son film qui a suscité en moi le plus l’envie d’une rallonge, tant la présentation de la situation était plaisante.‎

Quentin Dupieux nous fait grâce ici d’une œuvre intelligente qui met en abîme l’individualisme et l’égoïsme. Avec la présentation d’une dualité entre ce qui semble s’apparenter à un esprit simple versus l’élite, une sorte de lutte des classes où l’intellect de chacun est sollicité pour parvenir à prendre le dessus sur l’autre, Yannick serait-il le film social fait d’absurde le plus sérieux de Quentin Dupieux ?

Rififi au théâtre avec une inversion des rôles où c’est le public qui fait vivre ou subir l’instant aux acteurs et actrices, le choix de Raphaël Quenard qui est de la pertinence pure dans le premier rôle s’impose à nous comme une évidence.
Une présentation du sans-gêne qui ravira tout le monde, Pio Marmaï et sa mèche qui semble profiter de ce rôle pour déconstruire son image de bellâtre, Blanche Gardin très Blanche Gardin, Yannick, ces personnages sont tous intéressants, ‎mais ce grand second rôle qui est le public et dont les personnes qui le composent représentent notre société, est un tout autant important. Oui, Il est important ce public, car à travers son comportement quand ils se retrouvent face à des situations d’urgence qui font ressortir ce qu’il y a de sombre en soi, son petit côté panel représentatif de la société est indispensable au film.‎

La magie du ridicule du cinéma de Dupieux qui…ne tue pas et qui s’incarne dans une touchante scène, l’ensemble de Yannick est malin, la critique du comportement égoïste d’une partie de notre société est éloquente, claire, pertinente.
Huis clos qui m’a tenu en haleine tout du long, j’ai ri, et depuis mes films préférés de Quentin Dupieux qui sont dans un tout autre style : Rubber, Wrongs cops, Réalité, Yannick est celui qui en effet, m’a captivé de sa première minute à son épilogue, cela sans une once de ressenti de longueur. Bonne toile !

 

 


 

@cineprochereviews