•Sortie France le : 24 avril 2024 •Synopsis et bande-annonce : le-mangeur-d-ames (via Star Invest Films France/YouTube) •Chronique :
– Adaptation cinématographique du roman éponyme d’Alexis Laipker (Pas lu) –
Des propos très clairs par le biais d’une voix féminine en intro. Ceux-ci pourraient sembler métaphoriques — Le Grand Est de la France aux airs de l’Amérique rurale avec ses ruraux et rednecks — Un escalier dans la nuit qui mène à une église apparemment bien aimée des films noirs (cf/ La Nonne 2) …
Elle et lui ne sont pas du coin, se rencontrent d’une drôle de façon, font des rencontres pas simples et qui ne sont pas anodines, ont chacun leur intérêt ainsi que leur caractère et donc bien sûr… bref, ils ne sont pas en phase.
Les gens de la grande ville versus les provinciaux, les fameux « gens d’ici » pas vraiment accueillants qui nomment celles et ceux venant d’ailleurs : « Des étrangers » ; De la promiscuité, du religieux, du mystique, des secrets, une musique d’ambiance fortement sympathique, une intrigue qui semble comporter des bonnes références, Le Mangeur d’âmes nous propose très vite un programme assez intéressant.
Une Commandante de Police de Paris et un Gendarme des Affaires des Disparitions Inquiétantes, enquête dans un petit village de l’Est de la France, un truc qui cloche.
Très gros point fort du film, hormis sa noirceur, la présentation du glauque et de l’atmosphère lugubre sont impeccable. Le Mangeur d’âmes m’a donné la sensation d’être devant un de ces thrillers noirs américains qui se déroulent dans des villes au fin fond des States, le genre qui dépeint aussi les locaux, un film du type The Secret et Prisoners.
Oblige à le regarder avec beaucoup d’attention, car il n’y a pas que l’intrigue à décrypter, Le Mangeur d’âmes fait tout pour que l’on s’intéresse à ses deux enquêteurs qui ont l’air d’avoir des grosses blessures intérieures. Film qui s’intitule aussi « Le voleur d’innocence » , une entité considérée comme le croque mitaine local, j’estime avoir vu un récit troublant fait d’un mix entre le thriller noir, le polar sombre et du fantastique.
« Cinq morts violentes en deux jours » , des victimes comme possédées voire droguées puis hypnotisées pour faire des choses, commettre des actes ou se laisser faire, victimes qui ne sont pas forcément innocentes, devant se faire à l’idée qu’ils doivent travailler collaborer ensemble car les événements et faits très étranges s’accumulent, les deux enquêteurs que nous suivons ne sont pas au bout de leur surprise. En effet, le récit est malsain, en mode « noir c’est noir, » tant le mal côtoie le mal !
Certes pas intense dans la présentation, ne nous maintient pas sous pression en permanence et ne donne pas dans le spectaculaire, Le Mangeur d’âmes fait dans le simple et efficace.
Ses deux personnages principaux sont plaisants, l’intrigue est intelligente et bien présentée pour induire son public en erreur, film noir et glauque, scabreux même, sur l’âme vengeresque, il ne plaide pas en faveur de la vie en lieu reculé.
Pour moi, il fait le job et je ne pense pas exagérer en disant que si vous avez aimez les deux Les Rivières Pourpres , La Marque Des Anges, Zulu, (ou autres adaptations cinématographiques des films de Jean-Christophe Grangé), voire même Seven, vous apprécierez Le Mangeur d’âmes. Bonne toile !
- p.s : Jolis placements de la marque nationale de voitures au losange.