Un événement – Une épreuve – Des consciences pas à la fête.

Le crime en lui-même n’est pas le sujet principal du film, juste le déclenchement de quelque chose. À chacun sa vision des choses. Vous jugerez facilement, voire hâtivement, un certain manque de décence lors de la réaction des personnes.
Et vous, à leurs places :  témoins, Police, juges, journalistes… quel aurait-été votre réaction, votre jugement.

Un thriller bien filmé, bien tenu. Le rythme est lent, la mise en scène sobre, à l’image de la ville dans laquelle le film a été tourné.
Une ville, le Havre et un métier – celui du personnage torturé d’Yvan Attal – bien mis en valeur.

C’est un peu assommant tout de même, donne mal au ventre, surtout lors de la reconstitution. Suivre l’enquête avec l’actrice tentant de découvrir la raison de tant de silence est une chose. La reconstitution et cet instant fatidique. Il y a quelque chose qui vous passe dans tout le corps.

En sortant de la salle – moi, c’était en séance du soir, 22h – c’est compliqué de passer à autres choses durant un long moment et encore pire, surtout de ne pas perdre foi en l’être humain.

Assez difficile de comprendre sans juger. Vous êtes prévenus !

• Adaptation du roman de Didier Decoin « Est-ce ainsi que les femmes meurent, » inspirée d’une histoire vraie, celle de l’affaire Kitty Genovese, 29 ans, qui s’est déroulé en 1964 à Brooklyn, Etats-Unis. Violée puis assassinée le 13 mars vers 3h du matin pendant qu’elle rentrait chez elle, son calvaire a duré  1h30 et il semblerait que 38 personnes auraient pu agir ou juste vraiment réagir, mais…!