Le beau monde, +++-

 

Une passion – Une rencontre – Des incompréhensions.

Assez intellectuel. Le beau monde nous convie à un grand plongeon que dis-je, à une exploration dans un univers où ses codes, ses drames, ses facettes, et… les apparences nous seront dévoilés.
La famille bourgeoise et ses dilemmes, microcosme utopique, grand décryptage.

Le choc des cultures pourrait-on dire !? Mais ce serait bien vite s’avancer. Oui, car la conclusion hâtive qui viendrait trop vite gâcherait le plaisir de l’exploration. Car, cette belle et tragique romance porte surtout sur l’identité et plus précisément sur sa perte.
Être, mais finalement laisser l’autre déteindre sur soi alors qu’il ne vous a rien demandé ; Se laisser absorber voire happer par un nouvel univers tel le marin par le chant de la sirène…et bien le constat est que si on ne possède pas la force de caractère et la lucidité nécessaire, sans oublier le recul et l’obligation de mettre de la distance, alors oui, on se perd. On se perd, on perd son âme sans s’en rendre compte au risque de perdre l’autre, celui qui vous avait choisi pour votre authenticité, pour vous.

Le côté bon samaritain de la bourgeoisie, la fille qui sort de sa cambrousse et qui, whaww, découvre un nouveau monde qui va lui faire perdre pied et la tête, la différence culturelle. Au premier abord, on serait tenté de dire « ouais, c’est quoi l’intérêt« , donc exprimer le fait qu’il y a comme une grosse banalité dans tout cela.
Et bien figurez-vous que non !
J’y suis allé pour l’actrice Ana Girardot, qui dans la bande-annonce, avait suscité ma curiosité et au final, il s’agit d’un film fort intéressant, pas du tout ennuyeux, et ce, part l’intelligence d’y avoir intégré le décryptage de l’univers artistique d’Alice, artisane qui travaille la laine et aussi, d’éviter de trop jouer dans les caricatures.

 

  • P.S :  Pour ceux vivant dans des grandes villes de France comme Paris, Neuilly, Bordeaux centre, Le vieux Lyon…, vous aurez l’impression de beaucoup connaître ou d’avoir rencontré le personnage d’Agnès, celui de la mère bourgeoise du jeune homme, mais encore une fois, point de caricatures. Aurélia Petit interprète, à l’excellence, ce rôle.

 

@cineprochereviews