Lugubre – Accrocheur – Suffoquant.
Mise en scène spéciale en grande majorité à base de scénettes en plan séquence s’enchainant vite et efficacement, ce qui permet d’éviter des longueurs fort inutiles, accompagné d’un fond sonore lourd, métallique, strident, fortement anxiogène.
Le film avec son intrigue plus que bien ficelé ne se laisse pas regarder et comprendre facilement. Aucun indice d’offert pour percer le mystère au 2/3 du film. Je dirais ceci : « il faut suivre UNE photo et une grosse bébête. »
Qui contrôle qui ? Qui contrôle quoi ? Quand ? Le réalisateur semble prendre un malin plaisir à jouer avec nos méninges.
Dans ce film qui torture notre esprit, Mélanie Laurent, qui parait comme le seul être propre, est une bouffée d’air pure, rayonnante de pureté.
Effacé et à la fois intense, Jake Gyllenhaal prouve qu’il est plus que bon, encore une fois.
Un film qui ne s’explique pas clairement, en tout cas pas en le faisant de façon concise, est un film qu’il faut voir.
Paranoïa ou démence ou schizo ? Quoiqu’il en soit, le sujet traité de façon parabolique, très space, un peu à la Rubber sur la forme est, même sans être entraînant, captivant.
Enemy. Encore un film qui vous trotte longtemps dans la tête après son visionnage surtout après une révélation qui vous amènera à vous dire que vous vous êtes bien fait avoir.
En même temps, si ce n’était pas le cas, ce serait pas un film signé Denis Villeneuve, le réalisateur de l’excellent Incendies.
- Librement inspiré du roman de l’écrivain portugais José Saramago « O homem duplicado » paru en 2002.