Gemma Bovery, +++

 

Délicatesse – Envoutement – Indélicatesse.

Gemma comme Gemma Arterton, Bovery comme Madame Bovary. Le hasard faisant bien les choses, car il n’y avait pas besoin de chercher loin pour l’actrice du film qui était déjà dans l’adaptation cinématographique de Tamara Drewe de la même auteure que Gemma Bovery.
Pas idiot du tout le fait d’avoir Gemma Arterton pour ce film, car dans Tamara Drewe, elle surprenait déjà, mais surtout suscitait l’intérêt.

Oui ! Pas idiot car l’incarnation est là. Gemma Arterton devient Madame Bovary dans notre campagne française et elle ne fait pas tourner que la tête de Fabrice Luchini, les nôtres aussi.

Tourner la tête, car, hormis le fait qu’elle soit l’une des rares actrices officiant dans le star système hollywoodien ne cédant au dictat du filiforme, en fait non, de la maigreur. Donc notre tête à nous tourne car Gemma est une femme qui s’assume avec ses formes devant l’écran. Cela peut paraître déplacé ou réducteur de relever ce détail, mais dans ce film, une actrice tant côté qui ne fait juste la bimbo de service, c’est appréciable.
Au-dela de cela, son francais à tomber, car cet accent est… bon, vous avez compris !

Gemma Bovery ne repose pas que sur Gemma Arterton. Le film repose aussi sur la présence d’un Fabrice Luchini en pleine forme, un paysage dans toute sa splendeur, un style théâtral en plein air pas inintéressant. En fait, le spectateur peut aisément se mettre à la place de ce boulanger dont l’imagination mène loin.

À travers cette coïncidence qui chamboule toute la vie d’un homme, donnant lieu à une transposition pour évoquer une des splendeurs de la littérature française, la réalisatrice a su tirer profit de sa propre imagination pour cette œuvre assez sympathique.
Mais attention. Malgré toute ces bonnes choses, là où certains seront conquis, d’autres s’ennuieront un peu.

 

  • Adaptation cinématographique de la bande dessinée éponyme de Posy Simmonds publié en 1999, lui-même librement inspiré de Madame Bovary de Gustave Flaubert paru en 1857 (Non lu).

 

@cineprochereviews