Wild, ++++

 

En perdition – En re.construction – En très bonne voie.

C’est fort, c’est brut, c’est intéressant. On pourrait penser que passer 2 heures, le derrière bien enfoncé dans notre doux fauteuil, à observer les turpitudes d’une femme en détresse et délurée, partie faire, sur un coup de tête, une randonnée sauvage de 1700 kilomètres dans le pas très accueillant ouest américain serait sans intérêt. Que nenni !

En approfondissant bien, on s’aperçoit que Wild est une grande histoire de Femmes et un film sur la volonté ouvert à tous.
Comme pour MUD, Reese Witherspoon ne s’est pas trompée en faisant ce film intimiste où magistralement, elle interprète une « paumée » en quête de rédemption au travers d’une « balade » expiatoire sur la sélection « mode auto-thérapie. »
Les raisons l’ayant poussée à partir à l’aventure sont placées avec beaucoup de pertinence tout du long de son aventure. À l’écran, cela se matérialise via de flash-back semés de part et là  pour un puzzle à reconstituer soi-même.

Les rencontres sont enrichissantes…pour elle, certaines situations assez cocasses, et l’esprit de débrouille qui s’impose à elle, car elle n’est pas vraiment « débrouillarde » , vient assez vite. Elle s’accommode plutôt vite de l’inconfort de son road trip.

Wild est aussi l’occasion, si vous voulez savoir pourquoi, même si c’est sur un coup de tête, il ne faut pas prendre à la légère l’équipement pour une rando. Regardez-le, car il vous apportera une réponse assez intéressante.

Il n’y a pas que ça ! Chez nous spectateurs, il se passe quelque chose. Une envie subite de faire la même chose. L’émulation est réussie !
Partir loin de tout le monde, le temps d’un week-end, improviser la chose pour plus de surprise – les moins pires que possible bien sûr -, mais surtout, se concentrer sur soi, être avec soi pour soi, tout en se « dépaysant. »
Bon, il y a toujours le parcours du pèlerinage de Saint-Jacques de Compostelle, dont le paysage n’aura pas grand chose à envier à celui dans ce film. Une idée comme ça, si vous voulez passer à l’acte.

Très important !
Le raisonnement du personnage à la fin, donc la conclusion du film, est à écouter les oreilles grandes ouvertes. Cela peut servir !

Bon film, bonne toile !

 

  • P.S :  Et encore une bande son à absolument avoir pour les bonnes zik country et folk jouées dans ce film.
  • Adaptation cinématographique du récit éponyme de Cheryl Strayed en 2013.

 

@cineprochereviews