D’un bon sentiment – Une obsession destructrice – Un mystère entier jusqu’au bout.
On ne sait pas, on ne devine rien, plus le film avance, moins il est évident de défaire les nœuds de l’intrigue, qui nous perturbe et qui nous tient bien en haleine tout du long, car bien montée.
Boomerang est un beau film témoignant qu’il n’y a rien de plus destructeur que « les » non-dits et pas que pour soi. La famille bourgeoise française y est mise à mal, car entre mensonges et secrets pour préserver la réputation d’un nom, des sacrifices ont été égoïstement faits.
Obnubilés par le passé, certains veulent savoir car rongés par cette volonté, d’autres ne veulent pas en entendre parler et quel que soit le choix, c’est toujours pour mieux vivre leur présent.
Axé sur la complexité du dialogue entre générations, au vue de l’enlisement et du dialogue de sourd, on se demande si le peu de lien existant encore entre certains survivra à cette quête si mal vue.
Heureusement que dans toute masse nuageuse, à un moment, il y a toujours un petit rayon de soleil qui parvient à perçer.
Plus léger. Suivre ce drame familial c’est aussi l’occasion de découvrir l’île de Noirmoutier. Il n’en est pas fait une carte postale, car l’intrigue ne s’y prête pas, mais on nous fait part de sa particularité.
Bon thriller plus qu’un bon film dramatique familial, Boomerang m’a surpris tant par la façon dont l’intrigue y est menée et par la thématique ayant conduit au drame que par l’excellente maîtrise du tout.
Bon film, bonne toile !
- Adaptation cinématographique du roman de Tatiana de Rosnay paru en 2009 (PAS LU).
- P.S : Laurent Lafitte se bonifie de film en film et Mélanie Laurent étrangement reste à distance. C’est très déroutant de la voir en second rôle ici après qu’elle ait réalisée Respire. Curieusement, d’un point de vue strictement personnel, j’aurais préféré la voir en personnage principal qui perd pied, eût été, je pense, encore plus intriguant. Mais heureusement, cela reste un détail car le film tout du long est vraiment captivant avec un dénouement à la hauteur de l’attente emmagasiné par le spectateur et Laurent Lafitte assure.